Il est vrai aussi que les librairies sont très nombreuses dans Avenida Corrientes, connue pour être la rue qui ne dort jamais, parce que les commerces y étaient, jusqu'à il y a peu, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre...
Dans Avenida Corrientes, qui est l'axe principal et historique de cette Nuit aux Librairies, dans cette portion de l'artère qui va de l'intersection avec Callao à celle avec Talcahuno, une partie de la rue où l'on compte une à deux librairies par cuadra (voir Trousse lexicale d'urgence, en partie médiane de la Colonne de droite), les bars et les restaurants ont joué le jeu, accueillant dans leurs murs des concerts, des conférences, des tables-rondes...
La manifestation, censée s'ouvrir à 17 heures et se terminer à minuit, s'est prolongée jusqu'à 4 heures du matin, un horaire normal à Buenos Aires, ville nocturne s'il en est, encore plus l'été et par beau temps...
Le quotidien, comme l'agence de presse nationale Télam, évalue à 55 000 personnes le public qui a profité de la manifestation. Dans une ville de 3 millions d'habitants dont une petite partie seulement va jusqu'aux études supérieures, c'est un très bon résultat. 150 artistes de scène se sont produits tout au long de la nuit : comédiens, chanteurs, instrumentistes, danseurs... Et un certain nombre de spectacles donnés au cours de la nuit célébraient déjà les traditions et la musique de Noël.
Malgré l'absence de publicité pour l'événement sur les pages culturelles du Portail officiel de la Ville, le Ministre portègne de la Culture, Hernán Lombardi, s'est félicité du succès de la manifestation... Menos mal, comme on dit là-bas (1)
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire la dépêche de Télam
(1) Ce qu'on peut traduire comme "ça pourrait être pire", "c'est déjà ça", ou "c'est toujours ça de pris !".