Pour ce faire, l'exposition s'appuie sur des photos, des partitions et différents documents, dont je suppose qu'une bonne partie appartient au fonds du Museo Casa Carlos Gardel...
Dans la présentation pour le moins succincte faite par le Ministère de la Culture du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, qui est à l'initiative de l'événement, il est dit : "Bien qu'il ait surgi de ce milieu hostile, Carlos Gardel parvient à s'illustrer par son art, se construisant ainsi de lui-même en tournant le dos à cette étape de sa vie."
Une présentation bien ambiguë (à moins qu'elle ne soit tout simplement une provocation), au vu de la politique sociale particulièrement élitaire et conforme à la grande tradition ultra-libérale et clivante de l'oligarchie argentine que mène ce gouvernement local depuis cinq ans !
L'exposition se tient jusqu'au 30 avril 2013.
Entrée libre et gratuite.
(1) El Pibe Carlitos est le surnom de Carlos Gardel que la police lui connaissait lorsqu'elle surveillait ses activités, suspectant des agissements délictueux chez ce jeune adolescent immigré. Récemment, voir mon article du 12 novembre 2012 à ce sujet, le quotidien Página/12 a fait l'événement en révélant la découverte d'un document prouvant que la police des années 1900 nourrissait bien ce type de soupçon sur le futur artiste phare de l'Argentine.