A l'ombre de l'Obélisque, les adieux à la scène d'une étoile argentine [à l'affiche]

Publié le 22 décembre 2012 par Jyj9icx6


La grande danseuse classique argentine Eleonora Cassano, partenaire privilégiée de Julio Bocca pendant 20 ans, qui s'est lui aussi retiré il y a plusieurs années, fait ce soir ses adieux à la scène dans un grand spectacle en plein air, sur un podium de 40 m de large, au pied de l'Obélisque...
Eleonora Cassano a actuellement quarante-sept ans (elle ne les fait pas !) et dit préférer s'arrêter avant qu'on lui dise qu'elle a bien raison de le faire.
Elle interprétera ce soir Casse-Noisette, c'est de saison, un ballet, vaguement inspiré d'un conte d'Hoffmann, dont toute l'action se déroule un soir de Noël.
Pour lui servir de partenaire à cette occcasion, Herman Cornejo a quitté pour quelques semaines l'American Ballet Theater de New-York pour danser le rôle du Casse-Noisette qui se transforme en prince charmant le temps d'une nuit dans les rêves de la fillette qui aura ce soir les traits d'Eleonora Cassano.
Le reste de la distribution sera composé du Ballet Federal Argentino, un ensemble de 90 danseurs venus des quatre coins du pays, dont 26 élèves de 14 à 16 ans.
Musique vivante, voilà plusieurs générations de danseurs classiques qu'elle a pourtant déserté les spectacles de ballet au profit de musique en boîte, dépourvue du moindre changement de rythme ou d'interprétation : en l'occurrence, le Ministère de la Culture portègne, organisateur de l'événement, a fait appel au Coro de Niños (le chœur des enfants) et à la Orquesta Académica de Buenos Aires, que dirigera Carlos Calleja.
Enfin, on attend aussi Julio Bocca, qui a fait un saut depuis Montevideo où il exerce désormais comme directeur d'une troupe de danse classique : il donnera à partir de 20 h, en public et sur cette scène immense, un cours ouvert à tous les élèves des écoles de danse de Buenos Aires.
Le spectacle lui-même est prévu à 20h30.
Entrée libre et gratuite bien entendu sur Plaza de la República, à l'intersection gigantesque entre 9 de Julio et Corrientes (avec détournement de la circulation automobile, et donc pare-chocs contre pare-chocs dans toutes les rues avoisinantes pour toute la journée et la nuit).
Huit milles sièges ont été disposés autour du podium pour les habitants et les touristes, précise le Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, qui bien sûr ne saurait oublier d'en faire un argument touristique plutôt que de creuser le contenu culturel... Et deux écrans géants de part et d'autre de la place, parce qu'évidement, à de telles distances, il est bien difficile d'apprécier le spectacle avec seulement des petites jumelles de théâtre...
Loin du cliquant de la communication politique, Página/12 a préféré profiter de l'occasion pour interviewer l'artiste sur le départ et son partenaire d'un soir, Herman Cornejo...
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