Aladin avec deux D, une méthode pour ne pas plagier Disney

Publié le 25 décembre 2012 par Ecribouille @Ecribouille

Aladdin, c’est comme addition ou bouddhisme, cela s’écrit avec deux D ! Voilà le détail qui a attiré mes yeux vers l’affiche de Aladin actuellement au théâtre Comédia (Paris). Cette grande affiche placée à côté d’une autre pour le Musée d’Art Moderne m’a alors un peu choquée à cause de la faute. Puis je me suis rendue compte que cela ressemblait vraiment beaucoup trop au Aladdin de Disney, ce n’était pas une simple reprise du conte.

Afin d’illustrer mon propos, je vous présente pour rappel le poster du film Aladdin réalisé par les studios Disney et que je connais absolument par coeur puisque c’est une des seules VHS dont je disposais. Il y avait Aladdin et Robin des Bois (celui avec Kevin Costner) en version originale et qu’étrangement je comprenais sans connaître l’anglais.

Typographie et couleurs

Il ne s’agit pas là d’une vague ressemblance. En effet, remarquez le même style typographique là pour rappeler l’écriture arabe. Mais le détail se trouve dans la couleur jaune et dans l’ombrage ajouté pour apporter du relief.
Les couleurs sont également similaires et se déclinent de teintes chaudes vers ce rêve  le bleu indigo.

Composition

L’histoire étant la même, il est difficile de ne pas passer à côté de la lampe magique et du génie sauf si on se lance dans une affiche très graphique et un peu expérimental.
Mais sur certains points décisifs, le visuel proposé par le Théâtre Comédia ressemble vraiment à Aladdin. Nous avons effectivement la ville en bas, puis le grand vizir sur la droite, la lampe est également à droite. Enfin il y a le couple allant sur son tapis volant à travers le ciel étoilé. Certes chacun de ces éléments font partie de l’histoire, mais c’est leur agencement qui donne cette terrible impression de chewing-gum pré-mâché.

Or, pour faire comprendre à un public que la thématique est le conte d’Aladdin, ces éléments ainsi mis ne sont nullement obligatoires. Dans ce genre, nous avons le jeu vidéo Prince of Persia. J’y jouais gamine, or bien que le nom était différent et les personnages différents, je voyais bien qu’il y avait un lien étroit entre cette histoire et le conte Aladdin.

Les arabesques, le palais et l’ambiance m’ont suffit pour comprendre qu’il s’agissait bien de la même chose, ou du moins que les références étaient communes.

De la même manière, cette affiche promotionnelle de la fin du XIXe siècle (1886) est sensiblement différente du visuel des studios Disney.
En mettant de côté le fait qu’il s’agit d’une affiche pour un pantomime et non pas un film, la typographie n’a par exemple rien à voir avec celle du film où on change Ce rêve bleu.

Ces indices portent à croire qu’il y a également peu d’originalité quant à la manière dont la pièce du Théâtre Comédia a pu adapter l’histoire. Mais ce n’est pas un tort où le public visé est peut-être bien familial, pour emmener les jeunes spectateurs voir un spectacle qui leur rappelera – à juste titre – un de leurs dessins animés favoris.