Pourquoi je suis pour, pourquoi je suis contre ?

Publié le 26 décembre 2012 par Jeuneanecdotique

26 décembre 2012

Quand je suis contre beaucoup de choses, en fait.

Il y a quelques jours, ici, j'ai vu cet article qui nous invitait à dire, nous aussi, ce qu'on pensait. Et j'ai bien aimé l'idée, parce que j'aime bien dire ce que je pense, sans peur d'être jugée trop sévèrement. Alors, allons-y ?


Je suis contre la prohibition de l'alcool : Ce n'est pas tant l'alcool le problème que la manière dont les gens se comportent avec. Certains se torchent la gueule à en vomir leurs tripes, d'autres trouvent malin de conduire avec trois grammes dans le sang... C'est les mentalités et la prévention qui priment avant tout. Si l'on doit supprimer tout ce qui présente un danger juste parce que les humains sont pas foutus d'avoir trois sous de jugeote, demain on pourra aussi interdire les voitures, la fabriquation de couteaux, le menthos et le coca, les médicaments, la cigarette, les escaliers (ben, oui, on peut tomber), le verglas... Non. A nous de savoir nous comporter intelligemment et de montrer qu'il n'y a pas besoin de tout nous supprimer pour qu'on reste raisonnables !


Je suis contre les armes : non mais quelle idée d'avoir inventé cette saloperie ? Et qu'on ne me dise pas que ça sert à se défendre, parce que concrètement, s'il n'y avait pas d'armes, et que quelqu'un nous attaquait, on serait presque à égalité, vu qu'il n'en aurait pas non plus. On n'aurait pas à se défendre contre quelque chose qui n'existe plus ! Je trouve que dans certains pays (ATCHOUM les états unis ATCHOUM), il y a un véritable problème avec ça. C'est quand même pas un hasard s'il y a davantage de tueries et de meurtres qu'ici... Je ne dirais JAMAIS que c'est bien fait pour eux, contrairement à certains, mais je dirais qu'il serait temps de se poser des questions, de se bouger le cul et de réfléchir sérieusement, à défaut d'éradiquer les armes de la surface de la Terre (je vis dans un monde tout rose qui n'existera jamais), à réglementer l'achat et le port d'armes là où ce n'est pas encore fait. La vie humaine vaut bien plus que d'être ôtée par une arme achetée la veille dans une boulangerie, merde.


Je suis contre le permis à points : Et là c'est quelque chose sur lequel nous sommes tombées d'accord, avec l'auteur du blog citée au début. Honnêtement, je préférerais qu'ils augmentent le prix des amendes plutôt que ce système de permis à point. Alors oui, enfreindre le code de la route nous coûterait plus cher, mais au moins il ne nous coûterait pas un permis entier ! (soyons brefs : dans mon auto-école, une heure de conduite coûtait 50 euros, un passage à l'examen 100 euros et 6 mois d'attente en cas d'échec, je ne vous apprends rien si je vous dis que repasser le permis, c'est retourner dans un gouffre financier et moral ?). Retirer le permis en cas de conduite grave au volant, oui. Mais retirer des points pour des feux oranges ou 3km/h au dessus de la limite, ou une ligne blanche... Non, sanctionnez-nous, mais pitiééééé, ne nous renvoyez pas à l'auto-école !

Je suis contre la peine de mort : Je trouve que la peine de mort est un concept très hypocrite. Tu trouves ça si horrible qu'on ait tué quelqu'un, que tu souhaites faire la même chose ? Oui, si quelqu'un assassinait ma mère, je voudrais sa mort. Mais si on le tuait vraiment de manière légale, honnêtement, je ne sais fichtrement pas si je me sentirais bien. Faut-il couper la main aux voleurs ? Faut-il enfoncer des couteaux dans les fesses des violeurs ? Faut-il brûler les gens qui brûlent des voitures ? Pourquoi toujours vouloir être violents et tortionnaires, parce qu'on se dit soi-disant contre la violence et la cruauté des gens qu'on condamne ? Hypocrisie !

Je suis contre le péage à l'entrée des grandes villes et contre l'interdiction des voitures dans les grandes villes : Vous allez vous dire : "Donc tu veux que ça reste comme tel ?". Oui, en quelque sorte. Car je ne vois pas trop de manière d'arranger tout ça sans foutre les gens dans la merde. Premièrement, le péage. Punaise, mais non. On s'en coltine assez comme ça pour partir en vacances, pourquoi l'infliger à ceux qui veulent juste aller au boulot ? Mon père roule dans Paris toute la journée, pour son travail, pour aller de dépannage en dépannage. Le péage devrait lui être remboursé par son patron, en plus de tous les frais qu'il avance déjà (péages déjà multiples, essences, parkings...). Y'a pas écrit "gros riche aux moyens illimités" sur son front. Et puis s'il ne pouvait plus rouler dans Paris... il n'aurait plus de boulot, et les clients n'auraient plus de dépanneurs. Pratique. Alors, je pense que si on en vient réellement à vouloir supprimer les voitures dans les grandes villes, il faudra prévoir des exceptions.

Je suis pour l'interdiction de fumer PARTOUT : Je vais me recevoir des cailloux, mais bon, j'assume. Alors, d'après les fumeurs, ils sont libres de fumer. C'est leur choix, leur argent, leurs poumons. Jusque là, nous sommes d'accord. Mais si vous voulez bien les copains, parlons-en, de liberté. Combien de fois, dans la rue, me suis-je pris en pleine figure une volute de fumée ? Combien de fois ai-je eu les yeux qui piquent, des quintes de toux horribles et des migraines à cause de cette putain de fumée qu'on m'envoyait de manière inattendue dans la face ? Ne suis-je donc pas libre de vouloir garder mes poumons en bonne santé, de pouvoir sortir dehors sans respirer le poison que les autres consomment, sans risquer autant que les fumeurs de tomber malade ? Si, je suis libre aussi. Et la liberté de l'un s'arrête là où commence celle de l'autre, comme qui dirait... Si on est si libres que ça, on peut aussi aller tuer quelqu'un, c'est notre choix, même si notre victime n'a pas eu la liberté, du coup, de poursuivre sa vie normalement ? J'utilise un exemple disproportionné, mais finalement, le concept est le même. Fumer comme bon vous semble, tant que vous ne le faites pas subir aux autres. Parce que NON, vous n'êtes pas libre de le faire subir aux autres, non, non, non. Et je parle en tant que fille de fumeurs ; je ne dis pas ça par méchanceté, étant donné que je le dis également à mes parents que j'aime.


Je suis pour des grandes frites plus remplies au Macdo : Non mais c'est vrai, quand mon copain prend une moyenne frite, il en a autant que moi dans ma grande. Les quelques euros supplémentaires que j'ai donné ont payé quoi, en fait ? Allez, Macdo, DU NERF !

Je suis pour et contre l'impôt sur le revenu à 75% : *Mode réception de cailloux sur sujet tabou : activé* Peut-être ne suis-je pas objective, vu que je suis entourée de gens qui n'ont pas ou peu les moyens de vivre, alors qu'ils travaillent pourtant toute la semaine. Je vais commencer par le contre : je suis contre, car c'est une initiative très maladroite. Certes, je vois certaines stars, très humbles, dire des choses telles que "J'ai grandi avec les allocations, alors je suis fier maintenant de pouvoir payer mes impôts en France", ou bien "Mon pays va mal et j'ai de l'argent : on ne fuit pas quand tout le monde va mal". Certes j'ai envie de leur faire des bisous, à ces personnes altruites et solidaires malgré les thunes qu'ils ont gagné grâce aux pauvres. Mais, je pense taxer les riches à 75%, c'est les encourager à partir.  Ne nous voilons pas la face : ils ont de l'argent, ils veulent le garder, et plus on voudra leur en prendre, plus ils auront envie de partir. C'était aussi prévisible qu'une gueule de bois un lendemain de fête : tu leur parles solidarité, ils te répondent exil fiscal. C'était prévisible, et ils ont quand même voulu le faire : bingo, gagné, les riches se cassent. Sur ce coup, le gouverment me fait l'effet d'une bande de gros bisounours qui ont voulu compter sur la générosité et la solidarité d'une catégorie de personnes chez qui ça n'a jamais vraiment existé... Et je suis pour, parce que quand même, leur argent ne leur sort pas du trou du cul. Un acteur pété de thunes n'est riche que grâce aux petites gens qui ont payé leur place de ciné, leur DVD. Il n'est riche que parce que les gens sont là pour vouloir des films et donc lui donner du boulot. Prenons l'exemple du monopoly : dans le jeu, il y a une somme d'argent bien défini. On n'en crée pas, on n'en détruit pas. Il y a toujours la même somme, mais ce qui change, c'est la manière de répatir cette somme. Celui qui finit le jeu avec des millions n'a pu le faire que parce que l'autre, en face, n'a plus rien. Si l'autre en face gagne de l'argent, l'autre en aura moins. C'est comme ça que ça marche, à mon sens. Et je pense que si quelqu'un est taxé à 75%, c'est qu'il a les moyens de participer à la vie du pays, tout en pouvant encore, ensuite, se payer des villas, des restaurants 10 étoiles (comment ça, ça n'existe pas ?) et des chambres d'hôtels hors de prix. Le pire là-dedans, c'est que les gens qui bossent sans gagner des milliers, on leur pompe aussi leurs revenus, ça, pas de problèmes, hein. Mais eux, n'ont pas les moyens de s'en aller. Ils ne peuvent que rester là, et espérer que ça s'arrange, qu'un jour on leur laissera de quoi vivre un peu confortablement. Et le seul mot qui me vient à l'esprit, quand je vois les riches quitter le navire, parce qu'ils en ont largement les moyens, c'est : INJUSTICE !

(punaise, comment je tape des pavés, ne me haïssez pas !)

Je suis pour le mariage et l'adoption pour tous : Après tout, qu'est-ce que ça change à ma vie que mes voisins gays puissent avoir une petite fille ou se marier samedi prochain ? COOL, faites votre jolie vie !

Je suis pour l'euthanasie : Si elle est contrôlée et justifiée. Certaines personnes souffrent beaucoup trop pour un avenir inexistant de toute manière... Si quelqu'un souhaite, en raison de son état de santé, abréger ses souffrances, qui sommes-nous pour être contre ? Avons-nous déjà vécu ce qu'il subit actuellement ? Je repense à l'histoire de Vincent, qui m'a marquée, parce que j'étais plutôt jeune à l'époque et, la seule chose qu'on nous montrait, c'est que la maman avait tué son fils malade. Moi, je ne comprenais pas trop : s'il était malade, qu'il ne pouvait pas guérir, et qu'il voulait mourir, pourquoi tout le monde en parlait ? Pourquoi on ne trouvait pas ça normal, plutôt ? J'étais jeune, hein. Mais mon idée reste la même, à présent.

Je suis contre le parking de ma résidence toujours plein : C'est hors-sujet, mais purée, c'est tellement énervant...