"Ce jugement ne manquera pas de décevoir bien des victimes, mais il devrait renforcer la demande de justice en RDC, où l’impunité est généralisée et où des milliers de suspects n’ont jamais été entendus ni poursuivis, pas plus par les tribunaux nationaux que par la CPI. (...) Avec l’achèvement du procès de Ngudjolo Chui, l’attention doit maintenant se tourner vers les terribles atteintes aux droits humains qui sont commises aujourd’hui encore dans l’est de la RDC, dans l’impunité quasi-totale, notamment des homicides, des viols et des violences sexuelles dans la province du Nord-Kivu. (...) Le procureur de la CPI n’ayant pas satisfait à la charge de la preuve, Ngudjolo Chui continue d’être présumé innocent des charges retenues contre lui dans cette affaire. Puisqu’il a été acquitté de ces charges, nous estimons qu’il doit être remis en liberté sans délai", a déclaré Tawanda Hondora, directeur adjoint du programme Droit et stratégie politique d’Amnesty International.
L’accusation a fait savoir qu’elle allait faire appel de cette décision. Amnesty International va analyser en détail la décision complète de la CPI. Un premier examen du résumé indique que la Chambre de première instance de la CPI a respecté les règles de procédure pour statuer que l’accusation n’avait pas prouvé au-delà de tout doute raisonnable la responsabilité de Mathieu Ngudjolo Chui en tant que coauteur des attaques de Bogoro.
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