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Joyeux-Noel ! « IL » est bien là l’homme tête !

Publié le 27 décembre 2012 par Georgezeter

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« IL » est las - bien là. « IL » hait les « fêtes ». « IL » est ! Ce que nous taisons tous d’être. Désespérément !

L’air ancien : Lundi 24 décembre 2012, rue du général de Gaule - Cayenne ; Ce qui est, « C’est un Homme » se traine à terre sur le trottoir gluant en avançant sur ses fesses entre les flaques tiédasses boueuses tout en se poussant de ses mains écornées à palmes pour avancer ; « IL» jette une bouteille de plastic vers une passante tout en éructant des sons incongrus d’une langue jamais étreinte et bavant de sa bouche tortillée comme son seul membre inférieur restant ; Pathétique. La belle badaude shopeuse pousse un petit cri de peur ! C’est presque « ennuyeux » car ; « IL » est toujours là, « IL » ; Les commerçants ont beau le chasser, « IL » revient toujours, fidèle – coincé en ce tortillard d’impossibles allés, retours du magasin de fringue du coin de rue et le bar des Palmiste à l’autre bout… 100 mètres au mieux. Une fidélité animale le contient en cette portion de trottoir : qui reput de chaleurs en saison sèche de juillet à décembre ou dégoulinant d’eaux à la saison des pluies, suintantes de moisissures ornées. La santé de fer d’ « IL » le maintient contre l’ordure et les violences de la rue ; « IL » croupit, « IL » vit - Bas – bas, tel un rugissement de ruisseau sale aqueux qui glougloute.

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« IL » n’a jamais connu le bonheur des fêtes de Noel. Lorsque qu’enfant il était ; Enfant seul sans parent, abandonné par ceux ; Mais « placé » en une famille d’accueil ; Ce soir là n’était que tristesse, humiliation. Les 5 mômes, petits garçons du clan recevaient leurs cadeaux bien placés sous l’arbre sentant la résine rousse, joyeuse, mais lui. « IL » ne percevait qu’un sec : « pour toi, l’administration n’a rien envoyée ! » Alors, l’enfant sage au regard loin ; De révolte, se retirait l’âme basse loin de ces agapes et de ses deux jambes alertes s’en allait courir en des terres hivernales cotonneuses, vierges et blanches - froides d’où, les corbeaux croassaient infiniment perplexes. Par là ! Ses lectures de livres respirant l’amour d’eaux foisonnantes et d’humidité de femme. Enfouissant sa tête entre ce buisson brun sentant la bête vivante, la vie et le réglisse de la féminité. En ces temps là, toujours les femmes disaient « qu’il est beau ce joli petit garçon ! » Et « IL » s’engouffrait en ces limbes soyeux dissolvants. « IL » N’a jamais prononcé les mots « Maman » ou « Papa » « iL » n’en avait pas « IL » n’a d’ailleurs jamais entendu le mot « Papa » s’adressant à soi. « IL» n’aurait jamais de maison.

L’aire moderne : En cette époque inventive regarder la Tévé pour ce « IL » doit être signe d’infortune ultime ou bien fouettage de gueule. Chaque instant, sur chaque chaine rappelle les achats, les cadeaux et le repas en famille, « Joyeuses Fêtes ! » où, tous et chacun heureux s’embrasseront et se regarderont dans les yeux pour se dire une fois encore, une année de plus entre 20 heures et 2 heures : « Nous sommes là pour toi, nous t’aimons ! » Nous mangeons ensemble la poularde de Bresse ou le coq châtré Chapon soulignant notre amour pour toi cher, chère et engloutirons tout ce qui est de t’aimer ! Mais pour lui rien.

À part Michel Drucker dimanche dernier dans son bréviaire cathodique d’émission Tv sur la 2 redevances sponsorisées, très regardée - très-très ! Qui invite des célébrités accompagnées d’animaux à adopter. Belle prestation et bonnes intentions que de vouloir user de cette popularité afin d’alerter chacun et de s’attendrir sur le sort des animaux domestiques ; les chienchiens et les chatchats et les poissons rouges avec la Brigitte Bardot en supporteur arrière. Mais qu’en cette période de fête Chrétienne, un homme ayant le pouvoir de sensibiliser se penche autant sur les « bêtes » alors que des millions, que dis-je des Milliards, d’enfants, de jeunes femmes, de vieux hommes-femmes crèvent seul en des gourbis infâmes en suçant un caillou de par ce monde éparse… Est indécent. Les Restos du cœur sont là pour tout cautériser - Amen ! 

C’est bien le signe que ce « monde » est vénéneux, amusé par de grands couillons d’animateurs idiots et par des faiseurs d’émotions factices. Le pire depuis la mi-décembre est la météo et les départs en vacances en station. « 40 km de bouchon vers Chambéry » Bison futé pète un câble de remonte pente. Seulement 1 français sur 5 part au ski en cette période et va s’éclater en montagne contre 1 sur 2 en été qui va se bruler sur des plages incandescentes surchargées ; Mais cela ne fait rien ; Ceux qui ont la voix aux trajets sont ceux qui ont une vie, un auditoire visible… Les embouteillages le prouvent ! Les autres, ces « IL »… Qu’ils s’émiettent et se taisent en des « réveillons » seuls, sans 1 coq à croquer, une poule à pourlécher, des doigts à sucer ; Sans une bouche à embrasser. Ils regarderont la TV sinistra et les Drucker’s cauchemardesques clownesques, et c’est ainsi et c’est le lot ! La micro-onde à fonctionnée, le pizza surgelé à point… La messe de minuit indigeste vomit ses scories immanentes et Monsieur le curé qu’évêque d’improbe, hoquète des paters épars et des aves volés. Manquerait plus une apparition de Marie en goguette pour faire la mesure de toute cette solitude ! Manquerait plus k’ça…

 

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L’air-besoin d’ère : « IL » se traine fatigué sur le pavé-vie au vieu-djeun d’homme jambista una ! Tout en lui s’échappe à l’aujourd’hui. « IL » balance cette Coca plastica contre la jambe-cuisse de cette belle créole qui ne fait que passer là, et… Elle évite le projectile d’obsolescence tiré tout droit du ruisseau d’où un cloaque vaguement remue d’indistinct… Et pousse un petit criaillement miaulé en poursuivant son inexorable progression… Vers des bonheurs absolus absolument.

Echapper à notre destin ? Mission impossible.

« IL » ne veut pas mourir à ce point là ce soir ici du 24/12, mais pas encore ! La vie est ainsi  en cette photo d’un homme « IL » à la terre qui rame de ses mains, bouche ouverte en des blâmes pour chacun… Et, à chacun de juger ?

Georges Zeter/Décembre 2012

Photos – G/Z


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