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Michele Tortorici | La cala di Zaccu

Publié le 29 décembre 2012 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

Favignana
Ph.© Greg Robbins
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LA CALA DI ZACCU

L’odore dello scirocco si sente più forte davanti
alla cala che noi chiamavamo di Zacco dal nome,
o soprannome ― non ricordo ―, del vecchio che stava
affacciato sul mare per ore e pareva
non avere altri pensieri oltre a quello
di guardare onde e spruzzi.

Non è che lo scirocco faccia di per sé odore. Le alghe
― che altri venti ammucchiano
in piccole dune dentro infossature
qua e là ai bordi della cala: ed è il libeccio a farlo
sopratutto ― le alghe, dico, al soffio caldo
e un po’ fradicio dello scirocco più facilmente,
e anche con più speditezza, si disfano
come se avessero fretta
di diventare, a quel soffio,
acqua o comunque polvere che volentieri l’acqua
accolga e che faccia
mischiare alla sabbia
poi sui fondali in attesa
senza irrequietezza – per quello
che si può vedere.

Il fatto è che il soffio caldo
e un po’ fradicio dello scirocco, quando si posa
su queste alghe,
sa di stanchezza, asseconda
una certa rilassatezza, un desiderio – o pena ―
di lasciarsi andare : qualcosa
di molto vicino al volere finire.

Michele Tortorici, Porto di giorni, 2008-2011, in Viaggio all’osteria della terra, Poesia, Manni editore, Collana Pretesti, 2012, pagina 24. Prefazione di Mario Lunetta.

Michele Tortorici, Viaggio all’osteria della terra

L’ANSE DE ZACCU

L’odeur du sirocco est plus forte devant
l’anse que nous appelions l’anse de Zaccu, du nom,
ou du surnom ― je ne sais plus ―, du vieux qui se tenait
des heures entières devant la mer et semblait
n’avoir d’autre pensée que celle de contempler vagues et embruns.

Ce n’est pas que le sirocco ait en lui-même une odeur. Les algues
― que d’autres vents amassent
en petites dunes dans des creux
çà et là au bord de l’anse : et c’est surtout au libeccio qu’on les doit ―
les algues, dis-je, sous le souffle chaud
et un peu putride du sirocco, se défont
plus facilement et aussi plus rapidement,
comme si, sous ce souffle,
elles avaient hâte
de se changer en eau
ou, assurément, en poussière que l’eau
reçoit volontiers et qu’elle pousse
à se mélanger au sable
puis sur les fonds en attente
sans remous ― pour ce
qu’il est possible d’en voir.

Le fait est que le souffle chaud
et un peu putride du sirocco, lorsqu’il se pose
sur ces algues,
sait la fatigue et favorise
un certain relâchement, un désir ― ou chagrin ―
de se laisser aller : quelque chose
de très avoisinant de l’envie d’en finir.

Traduction inédite d’Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli



MICHELE TORTORICI

Michele Tortorici

Source

■ Michele Tortorici
sur Terres de femmes

Vicino al faro (+ notice bio-bibliographique rédigée par Danièle Robert)
La Pensée prise au piège (un extrait du recueil éponyme)

■ Voir aussi ▼

le site personnel de Michele Tortorici



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