Une des plus belles choses qui m’a été permis de vivre est bien d’avoir eu des grossesses .. et heureusement sans problèmes. Ce qui est vraiment étonnant c’est le processus dès la fécondation pour que devienne un être humain en devenir. Le placenta, petite maison du bébé pendant la gestation a un grand rôle que les savants ont percé quelques petits mystères
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Génomique du placenta 101
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Agence Science Presse
Le placenta est un organe temporaire essentiel à la poursuite de la grossesse et à la naissance d’un enfant en santé. Il tire son origine des cellules de l’embryon et a donc les mêmes gènes que l’enfant à naître. Toutefois, comme tous les organes du bébé, le placenta n’utilise pas tous les gènes qu’il possède mais plutôt un petit groupe qui lui permet de bien accomplir ses fonctions essentielles au développement de l’enfant.
Des études ont démontré que le placenta n’activait pas les mêmes gènes à chaque étape de la grossesse. En effet, le groupe de gènes exprimés varie beaucoup, le plus gros changement ayant lieu vers la fin de la gestation. Ce changement radical servirait de préparation pour l’accouchement imminent et pour l’adaptation du foetus à la vie à l’extérieur de l’utérus. Par exemple, les gènes de réponse au stress sont beaucoup plus actifs à ce moment.
On sait également que la transition entre le début de la grossesse et le milieu de celle-ci est importante. En effet, au début, le placenta doit établir les bases d’un système d’échange entre la mère et le bébé alors qu’à partir de la moitié de la grossesse, il contribuera au développement des organes et à la croissance du foetus. Ces deux tâches requièrent donc l’activation de gènes différents.
Cela a d’ailleurs pu être démontré dans une étude récente où des chercheurs ont tenté d’identifier les gènes dont l’activation était la plus marquée lors de la transition vers le milieu de la grossesse. Les chercheurs ont identifié seize gènes impliqués dans les processus suivants: croissance des os et du cartilage, multiplication des cellules de l’utérus, croissance des muscles, fonctionnement des reins, développement du système nerveux, protection contre les tumeurs, réponse immunitaire, multiplication et fonctionnement des cellules de même que transport des hormones de la glande thyroïde.
Ces chercheurs ont également remarqué que l’activité de la majorité de ces gènes diminuait à l’approche de la fin de la grossesse. Toutefois, chez les femmes connaissant des complications comme la pré-éclampsie ou le diabète gestationnel, l’activité de ces gènes demeurait élevée jusqu’à l’accouchement. Ce résultat n’est pas si surprenant puisqu’on sait déjà que l’expression de certains gènes est associée à des complications pendant la grossesse et est donc signe d’un mauvais fonctionnement du placenta.
Ces nouvelles connaissances permettent d’apprécier l’importance du fonctionnement adéquat du placenta pour la bonne continuation de la grossesse. Pour bien accomplir ses fonctions, celui-ci doit utiliser les bons gènes au bon moment et un dérèglement dans cette mécanique peut avoir des conséquences désastreuses pour la mère ou le bébé. Il s’agit d’un exemple de plus de la complexité de la grossesse.
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La génomique est une discipline de la biologie moderne. Elle étudie le fonctionnement d’un organisme, d’un organe, d’un cancer, etc. à l’échelle du génome, et non plus limitée à celle d’un seul gène.