Je me suis demandée ce qu’était la liberté, et j’ai suivi des yeux un ballon rond dans le ciel. Et j’ai pensé à toi. Entre nous, il y avait de multiples manières de prendre un chemin, si multiples finalement que je crois aujourd'hui avoir manqué l'essentiel en ne m'intéressant qu'au bout de la route.
Pourtant je me sens libre, plus que jamais, d'avoir regardé en face la réalité de mes choix, et aussi de mes refus, et de ce qui fut une collection d'erreurs accumulées par simple peur. Il était facile de fuir, mais au bout du compte, même fuyant, il me semble que l'on continue d'être soi. Et c'est toujours le même chemin que l'on emprunte, lorsqu'on fait demi-tour. La perspective demeure. Le temps passé aussi.
Il n'y a donc pas grand-chose à rattraper ni de ses erreurs ni de ses fautes réelles ou imaginaires. L'armoire ne contient aucun costume de rechange, n'est-ce-pas ? Et les nouveaux décors ressemblent à l'ancien. Mais nous, nous avons grandi. En secret. C'est peut-être juste cela, se sentir libre : apprendre à ne rien dire de soi.
Que le week-end te soit doux.