Les miracles pour ceux qui y croient

Publié le 03 janvier 2013 par Alf Raza

Là messe serait- elle dite? En tout cas, à l’issue de la rencontre qui a eu lieu mardi soir entre Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères et le président de la Transition Rajoelina Andry Nirina, rien, de la part du Président de la transition n’a laissé transparaître une décision ferme sur sa candidature aux prochaines présidentielles, et ce, bien que Laurent Fabius ait incité le président de la Transition à emboîter le pas à Ravalomanana Marc vu son « jeune âge » et la possibilité pour lui de se présenter lors des prochaines présidentielles en … 2018, bref à la saint glinglin ? Pourtant nombreux sont ceux qui voulaient voir enfin poindre à l’horizon un « signe de la fin de cette crise politique qui secoue Madagascar depuis près de quatre ans.

D’une pirouette, Rajoelina Andry Nirina a renvoyé tout le monde à l’année prochaine pour donner sa décision finale. Sur Rfi il a déclaré: « Je pense que cela ne va pas tarder étant donné que le dernier jour de dépôt de candidature est le 8 mars. Donc, c’est à ce moment-là que nous allons prendre une décision ou, peut-être, avant »(sic).

On se remémore d’une autre déclaration de Rajoelina Andry Nirina à l’AFP au mois d’août, « Il n’y a pas d’accord » (sic) , à l’issue de son déplacement aux Seychelles. Aux Seychelles où il y a eut cette « rencontre » que la presse française avait qualifié de « (…) longs pourparlers indirects et un face-à-face éclair. » entre les deux rivaux. L’entretien avec le ministre Laurent Fabius à d’ailleurs pris la tournure de cette fameuse rencontre, rapide et statu quo à la sortie . Un style qui est désormais comme une marque de fabrique de la TGV mania : un « fast and furious » extrême qui en bouche un coin a pas mal de gens.De toute façon, la messe est dite avec l’organisation d’élections qui suit son cours. Alors, à quoi s` attendre de plus ? Qu’on le veuille ou non, ces élections se tiendront , les tenants du pouvoir y tiennent énormément, et ça viendra quoi qu’il advienne apparemment !, le reste n’est que du baratin bon pour noyer le poisson.
D’ailleurs qui pourrait croire encore que la SADC pourrait appuyer de force le retour au pays de l’ancien président? Ce  » retour  » qui reste par contre un des gros …os pour les tenants du pouvoir, donc impossible à réaliser, et ce malgré le soutien de la France aux positions de la SADC qui souhaite que les deux principaux protagonistes se retirent de la course aux présidentielles de mai 2013.