On se fait une petite séance de ciné avec une comédie française...
J'avais entendu du bien de " Mes héros" et j'en avais lu du beaucoup moins bien mais dans des termes qui me donnaient, malgré tout, envie de me lancer et j'ai bien fait !
Alors, certes, le fil de l'histoire est classique, voire convenu et sans surprise mais ce n'est pas parce que vous avez l'habitude de manger un tiramisù et que vous le connaissez du bout des papilles qu'il en est moins bon !
C'est un peu le sentiment que j'ai eu devant ce film. Rien d'exceptionnel dans le scénario ou dans la mise en scène et, pourtant, il y a une gentille poésie, un peu naïve, un peu surannée, une douceur et un esthétisme qui ne sont pas sans rappeler Jean Becker et c'était bon de s'y plonger tout simplement !
Le titre du film est un hommage aux parents de Maxime, jeune patron d'une société de transport en ambulance qui galère pour essayer de s'en sortir et dont la vie de couple bat sérieusement de l'aile. A l'occasion d'un week-end chez ses parents, il redécouvre de petits détails qui émaillent la vie de ce vieux couple et qui en font des héros du quotidien...
La mère est colérique, révoltée. Le père est têtu, bougon. Elle brandit l'étendard de la révolte devant chaque injustice qui croise sa route. Il aspire à cueillir des champignons avec son pote et à fabriquer des lampes.
Et si le plus bel héroïsme, c'était de s'aimer encore au bout de quarante ans de mariage, malgré les engueulades, les caractères qui s'opposent et les aléas de la vie ?
Alors, certes, le chapitre sur les sans-papiers sent la démagogie à plein nez... D'accord mais on évite quand même le pathos et puis le but n'était pas de faire un nouveau " Welcome" ou un film social donc on peut pardonner ce petit écart...
Enfin, j'aime de plus en plus Jugnot qui se bonifie avec l'âge et qui gagne en épaisseur et j'ai trouvé que Balasko gagnait à ne pas tout miser sur la vulgarité et la grandeur de sa gueule. Ca lui va plutôt bien au teint...
A bientôt !
La Papote