La fête des rois … ce n’est pas vraiment une traditions que nous avons pratiquer dans ma jeunesse .. et encore moins aujourd’hui .. mais cette étoile que les »mage » ont vue .. est sans doute un phénomène vue du ciel qui aurait marqué la mémoire d,homme mais que l’Église a probablement arranger le tout pour coïncider avec leur fête
Nuage
L’étoile des rois mages a-t-elle existé ?
Un phénomène céleste exceptionnel a bien eu lieu au moment de la naissance de Jésus-Christ. © NASA/ESA/Sipa
Par MARC FOURNY
Selon l’évangéliste Matthieu, elle aurait guidé les mages jusqu’en Palestine. Vrai ou faux ?
Un phénomène astrologique extraordinaire serait à l’origine de l’adoration des mages, une scène que les catholiques célèbrent ce week-end lors de l’épiphanie. Des sages venus d’Orient viennent déposer leurs offrandes au pied de l’enfant Jésus : de l’encens – symbole de la divinité -, de l’or – image de la royauté – et de la myrrhe, cette résine aromatique qui servait notamment à l’embaumement des morts et qui prophétise le futur martyre du Christ.
Voici comment Matthieu relate les faits : « Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. Informé, le roi Hérode fut troublé et tout Jérusalem avec lui… »
Ces mages ne sont pas des rois – Matthieu est formel. L’Église a laissé se propager l’image de princes agenouillés dans la crèche pour bien signifier que le pouvoir temporel devait s’incliner face à l’autorité spirituelle. Il s’agirait en réalité de prêtres appartenant à une caste sacerdotale de Perse prêchant le mazdéisme, une religion ancienne fondée sur l’opposition entre le bien – la lumière – et le mal – les ténèbres.
Jupiter rejoint par Saturne
Si ces sages venus de l’actuel Iran ont fait tout ce chemin, il faut imaginer que le phénomène astrologique a été suffisamment puissant pour marquer les esprits. De quelle nature pouvait-il être ? Les scientifiques en voient plusieurs possibles. D’abord une nova ou une supernova, l’explosion d’une étoile, visible à l’oeil nu parfois pendant plusieurs mois. Mais si un tel phénomène a déjà été mentionné vers l’an mille, notamment par les astrologues chinois, rien de tel sous le règne d’Hérode.
Une étoile filante ? Trop éphémère pour attirer l’attention et mobiliser une telle caravane. Pourrait-il alors s’agir de la fameuse comète de Halley, que les prêtres auraient pu suivre et que Giotto a même peinte dans sa fameuse Adoration des mages ?
« Là encore, ce n’est pas possible, explique l’astrophysicien Michel Marcelin, chercheur au CNRS. La comète est passée dans le ciel 66 ans avant la naissance supposée du Christ, soit bien trop tôt. Les dates ne concordent pas. En revanche, une conjonction particulière s’est produite dans le ciel sept ans avant la naissance supposée du Christ. Jupiter et Saturne se sont rapprochées trois fois de suite dans l’année, en juin, septembre et décembre, un ballet spectaculaire qui n’a pas pu passer inaperçu… »
Une conjonction qui aurait très bien pu pousser des grands prêtres de Perse, férus d’astronomie, à se rendre en Palestine pour en avoir le coeur net.
Constellations des poissons
« Les écrits de l’Ancien Testament, notamment le Livre de Daniel, font mention de la venue d’un grand roi sur ces terres, souligne l’astrologue et écrivain Denis Labouré. Depuis l’exil des Juifs à Babylone, les lettrés perses connaissaient parfaitement les traditions rapportées par ces textes. Le ballet des astres en l’an 7 av. J.-C. aiguise leur curiosité : une longue tradition orientale rapporte que certaines conjonctions de Jupiter et Saturne annoncent la naissance d’un empire, d’un maître ou d’un prophète. Celle de l’an 7 av. J.-C. s’est produite dans la constellation des poissons, or toute constellation faisait référence à un morceau du monde connu. Et celle des poissons indiquait, entre autres, la terre de Palestine… »
Quelques mois plus tard, un nouveau phénomène extraordinaire se produit plein ouest : le 20 février de l’an 6 avant J.-C., la lune et Mars rejoignent Jupiter et Saturne au soleil couchant. Ce paquet d’astres lumineux, teinté d’orangé avec la présence de Mars, devait être extraordinaire pour des astrologues arrivant de l’est.
Serait-ce enfin la fameuse « étoile » qui guida les mages ? Tout semble cette fois concorder : en l’an 6 avant J.-C, le roi Hérode est toujours en vie et les historiens situent la date de naissance du Christ entre l’an 8 et l’an 4 avant notre ère – même l’Église reconnaît aujourd’hui une erreur de plusieurs années dans le calendrier officiel. Si le récit de l’évangéliste Matthieu n’est recoupé par aucun autre témoignage, il n’en demeure pas moins qu’un étrange phénomène céleste a bel et bien remué prêtres, princes et scientifiques à l’aube de l’ère chrétienne.