Ces temps-ci, je tombe tous les jours sur mes erreurs de culture. J'ai des circonstances atténuantes : des plantes peu connues ou dont les besoins sont rarement expliqués et surtout deux terrains hors normes. Le terrain de Romilly pêche par le grand nombre de prédateurs animaux faciles à contrer quand on a compris le problème et, plus grave, difficile à contrer et déprimant, des prédateurs humains. Le terrain de Veneux est plus civilisé mais … c'est du sable, et je n'avais pas encore cerné toute l'ampleur de ce problème. Imaginez que vous tentiez de créer un jardin bien vert et bien fleuri sur une plage de sable fin.
Ce matin, j'ai assisté à un miracle : la première fleur de mon Camellia sasanqua 'Maiden's Blush'. Certes, c'est un peu tard en saison pour un sasanqua mais pour une première floraison on ne discute pas. J'ai compté une dizaine de boutons en train de s'ouvrir.
Ce camellia a 10 ans, il devrait mesurer 5m de haut et il est toujours au ras du sol, et il fleurit pour la première fois. J'avais l'intention de le transplanter pour voir son système racinaire et lui refaire une fosse de bonne terre. Car il a toujours été traité comme les autres camellias, les japonica et leurs hybrides, qui poussent bien et fleurissent abondamment, sauf qu'il est plus au soleil comme son espèce l'exige. J'allais donc le déplanter lorsque j'ai vu les bourgeons floraux et je n'y ai pas touché
Pourquoi se décide-t-il à fleurir ? La différence cette année : je l'ai nourri 4 fois au lieu de 2 fois comme les autres camellias. Je sais que la nourriture est indispensable à cause de la pauvreté du sable et de la fuite rapide dans les profondeurs de l'eau et des matières minérales et organiques. Je n'avais sans doute pas mesuré l'ampleur de cette fuite et il a sans doute des besoins plus importants que les autres camellias car, normalement, il doit devenir beaucoup plus grand. Je me demande même si la perte de nombreux rhododendrons n'a pas en partie la même cause et pas seulement la sécheresse.