J'ai joué !

Publié le 10 janvier 2013 par Adamante

Envie de jouer avec

Peneloop !

Envie de divaguer

sur des mots imposés. 

Alors divaguons donc !

Je passe le relais à qui voudra !

Le château de famille

Je venais d’hériter d’une vieille demeure hybride, hésitant entre château du moyen âge et château de contes de fée, isolée au beau milieu d’une forêt profonde, au fin fond du Limousin, c’est-à-dire au milieu de nulle part.

J’étais en train de la visiter quand, comme Alice, après avoir traversé le rideau protéiforme que j’avais découvert tout au fond d’une pièce du donjon, je me retrouvais de l’autre côté, avec le don d’ubiquité.

J’étais là et là-bas à la fois, vivant cet anachronisme singulier que procurent des mondes situés aux antipodes du temps.

Tout semblait identique, mais tout était différent.

Pardonnez-moi ce poncif : c’était magique !

Dans la pièce originale, meublée de façon obsolète, condamnée depuis des décennies, une odeur latente de moisie flottait dans l’air dans l’air et me rendait prosaïque.  

Dans l’autre, l’évanescence sporadique de mon champ de vision me plongeait dans une sorte de tourbillon qui me donnait le vertige, frôlait l’infini.

Je vivais cette sorte de schisme que procurent les rêves qui hésitent entre imaginaire et réalité redondante.

Étaient-ce les prémisses d’une métamorphose ? cette  osmose avec ces univers si différents  renforçait mon instinct grégaire et réveillait mon atavisme familial.

Mon éthique m’interdisant de vous révéler des secrets, sans m’attirer les foudres de ces ancêtres qui m’observent sans aménité, de leurs cadres accrochés aux murs, des deux côtés de mon histoire, vous comprendrez que je mette un point final à mon récit.

©Adamante