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Faire le choix de vivre malgré les épreuves Le combat des survivants

Publié le 13 janvier 2013 par Nuage1962

On entends souvent parler des personnes atteints de lourds handicaps ou de maladie irréversible qui demandent le suicide assisté .mais rare qu’on souligne ceux qui ont décidé de se battre .. ne fut que pour être avec leur famille
Nuage

Faire le choix de vivre malgré les épreuves

Le combat des survivants

TVA Nouvelles

L’histoire de David Audesse, un jeune homme lourdement handicapé qui a eu recours à de l’aide pour se suicider, a suscité bon nombre de réactions dans les centres de réadaptation, incitant plusieurs survivants à briser le silence pour expliquer leur choix de continuer à vivre malgré les obstacles.

Marjorie Aunos est retournée à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay de Montréal, où elle a séjourné après un terrible accident de voiture survenu dans les Laurentides le 5 janvier 2012. Elle avait alors perdu la maîtrise de son véhicule sur une route glacée et heurté une camionnette.

«J’aurais dû mourir dans cet accident-là ou me retrouver tétraplégique, parce que j’ai été blessée au niveau du cou.»

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Marjorie Aunos (Crédit: TVA Nouvelles)

Mais l’image de son fils lui revient en permanence, l’incitant à se battre pour survivre à l’accident.

«Dans ma tête, je me disais: si j’ai mes bras, je vais pouvoir serrer mon fils et tout va être correct, même si je n’ai plus mes jambes. Mes bras sont revenus dans l’auto. C’était comme si j’avais été dans le noir pendant un mois», a raconté la dame.

L’institut de réadaptation a servi de demeure à Marjorie durant quatre mois. C’est ici qu’elle a réappris à vivre.

«Mon physio me faisait travailler, puis c’était: go, go, go! C’était un physio terroriste, puis tu sais, je criais, puis je hurlais dans la salle de physio», s’est-elle remémorée.

Aujourd’hui, Marjorie est psychologue et travaille dans le réseau de la santé, parfois avec des personnes handicapées. Elle dit qu’elle les comprend maintenant.

«C’est une révélation, parce que ce sont des choses que, si on ne les a pas vécues, on ne le sait pas.»

Se souvenir des belles choses

Naomi Dornevan, 24 ans et mère d’un bébé de huit mois, est atteinte de sclérose en plaques. Elle non plus n’a pas l’intention de baisser les bras.

«Je me bats fort pour [mon enfant], tellement fort. Déjà qu’à l’hôpital, ils me disaient que je ne pourrais plus remarcher… Je leur ai prouvé le contraire. Heureusement!» lance la jeune femme, fière.

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Naomi Dornevan (Crédit: TVA Nouvelles)

Philippe Marois, 36 ans, est en physiothérapie tous les jours, après qu’une maladie ait failli le tuer.

«Ce sont des lésions inflammatoires sur ma moelle épinière et ma moelle cervicale. Il y a des forces qu’on ne sait pas qu’on a en nous tant qu’on ne vit pas des situations extrêmes. La famille est importante. La famille, les enfants.»

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Philippe Marois (Crédit: TVA Nouvelles)

Tous trois ne souhaitent qu’une chose: vivre pour voir grandir leur enfant, même si leur vie ne sera jamais plus la même.

«J’ai des moments qui sont terriblement noirs, mais ces moments-là, ils sont passés. Puis j’ai des moments qui sont terriblement beaux. Alors, il faut se rattacher à ces moments-là qui sont beaux», conclut Marjorie, philosophe.

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