Désolé de jouer les anciens combattants mais bon, là, j’ai eu un choc. Le Virgin Megastore situé sur les Champs Élysées à Paris est menacé de fermeture.
Il est probable que les personnes nées après 1990 ne peuvent imaginer à quel point ce magasin fut un symbole en son temps, lorsqu’il s’implanta en France en 1980.
À cette époque, point de CD et point de musique numérique, le marché du disque était réparti entre les disquaires – mot caduc -, la FNAC et les grandes surfaces alimentaires.
Le « Virgin » arrivait telle Sa Majesté avec ses horaires d’ouverture nocturnes et dominicales, et balançait un sacré coup de pied dans le rapport que nous pouvions avoir à la musique : plus libre, plus impétueux, plus chatoyant.
Ce fut un des premiers points de vente à « théâtraliser » son offre de produits ou à créer des événements et des dédicaces d’artistes au milieu de tonnes de 33 tours, de 45 tours et de Maxi 45 tours rangés selon des thématiques modernes : le rap, la world music, le métal…
Ah ! Quelle poésie tout de même, rien à voir avec le côté glacial d’un MP3 et de ses accessoires en tous genres.
Ne souriez pas mais, en 1980, « aller au Virgin » constituait une sortie très… branchée. Le Virgin a perdu de sa virginité et l’on parle aujourd’hui de fermeture, de plan social, de concurrence, de téléchargement illégal, de rentabilité, de loyer improbable sur Champs Élysées. De crise.
Reste, un peu, le souffle que ce magasin créa et qui, dans de nombreux esprits, ne retombera jamais.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble