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Maximes et épitaphes: Martinus von Biberach, Luther, Silesius

Publié le 15 janvier 2013 par Perceval

Je reprends là, l’excellente idée - de "Orion" ICI ( voir commentaires ) - de rapprocher deux maximes :

Celle de Maître Martinus von Biberach (mort en 1498), il était un théologien catholique allemand du XVè siècle de Heilbronn, dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne) : 

"Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi" 

A comparer avec celle d'Hevenesi, ( j'en avais parlé ici ( http://perceval.over-blog.net/article-le-lacher-prise--41085735.html ) : 

"Crois en Dieu comme si le cours des choses dépendait de toi, en rien de Dieu ; cependant mets tout en oeuvre comme si rien ne devait être fait par toi, et tout de Dieu seul "

 Elle semble paradoxale et elle est peut-être plus complète que celle de Martinus ... mais c'est purement spéculatif...

 *****

Ferenczy-Ka-roly-Patak-II.jpg

Ferenczy Károly-Patak II

De même, , propose de comparer les épitaphes suivantes :

  • celle de Martinus von Biberach sur sa tombe :

"Je vis, et je ne sais pas pour combien de temps,
Je meurs et je ne sais pas quand,
Je m'en vais, et je ne sais pas où,
Je m'étonne d'être joyeux."

  • et celle de Luther, avec son approche personnaliste, qui fait une contre-version :

"Je vis autant de temps que Dieu le veut,
je vais mourir quand et comment Dieu le veut,
je m'en vais et je sais certainement où,
Je me étonne si je suis triste."
«  Moi, je préfère le réalisme poétique de Martinus (où nous sommes face au mystère) à la fantaisie Lutherienne (où le moi a une explication à tout). » précise Orion ...

Il est intéressant, également d'ajouter celles de : 

Ferenczy Károly-Dombtetőn

Ferenczy Károly-Dombtetőn

Angelus Silesius (1624-1677) (de son vrai nom Johannes Scheffler) est né en Silésie dans une famille de la noblesse luthérienne.

Je viens, je ne sais pas d'où,

Je vais, je ne sais pas où,

Je suis, je ne sais pas qui,

Je meurs, je ne sais pas quand,

Cela m'étonne d'être joyeux.

Hans Thoma (1839-1924) peintre allemand

Hans-Thoma-Adam-and-Eve.jpg

Adam et Eve , de Hans Thoma.

Je suis, je ne sais pas qui,

je viens, je ne sais pas d'où,

Je vais, je ne sais pas où,

Je sais seulement que je Lui appartiens.

Comme mon être m'est si inconnu, je le mets confiant dans la main de Dieu.

A propos d'Angelus Silesius, on peut rappeler cet extrait du Pélerin chérubinique : 

La rose est sans pourquoi,

elle fleurit parce qu'elle fleurit,

elle ne se soucie pas d'elle-même,

elle ne se demande pas si on la voit.




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