Mon premier contact avec la bande dessinée se fit à travers les bandes dessinées de ma soeur aînée. S'y trouvaient tous les Astérix, des Iznogoud, quelques Lucky Luke, beaucoup de Cauvin, du Peyo, des Spirou de Franquin (et, notable exception, L'Ankou de Fournier) et pas mal d'autres albums du catalogue de Dupuis. Vous aurez compris qu'au départ, je suis un enfant de l'école de Marcinelle, plus que de celle de Bruxelles. Ce n'était que chez mes grands parents que je pouvais lire Tintin, Quick et Flupke et Le Secret de l'Espadon, qui fut mon premier contact avec la bande dessinée réaliste.
Sa principale originalité est d'être une des rares séries classiques à se dérouler en Arabie. A vrai dire, mis-à-part Ali Bébert de Bédu et Iznogoud, je n'en vois pas d'autres.
Sur le fond, Foufi possède toutes la caractéristiques d'une série du journal de Spirou: un dessin rond, dynamique et peu avare en détails pittoresques dans la lignée de Peyo, un humour bon enfant et des histoires qui allient fraîcheur et gentillesse.
Dans une Arabie de légende, Foufi , un jeune garçon espiègle mais au coeur pur, reçoit un tapis volant de son ami le sheikh El Haoui. Mais un tel présent attire les convoitises, comme celle du méchant sorcier Galagalah, personnage gargamelesque en diable. De ce point de départ, Kiko conte des histoires pleines de fraîcheur et de poésie, qui me faisaient rêver quand j'étais môme. En relisant ces albums il y a quelques années, je me suis surpris à retrouver le même plaisir qu'alors, signe de la qualité de cette série.
Un jolie série qui mérite d'être redécouverte, selon moi. En ces temps où les intégrales patrimoniales ont le vent en poupe, ce ne serait que justice que Dupuis réhabilite enfin cette pépite oubliée