Magazine Humeur

Quelques dits

Publié le 07 avril 2008 par Voilacestdit

Le nom du groupe : 'Chemin46'

   Commentaire :

   Après tout, le « club des Cordeliers », le « club des Feuillants », le « club des

Jacobins » etc. étaient désignés par le lieu où ils se réunissaient. Ici c'est Chemin 46.

Chemin46 évoque par ailleurs l'idée de « cheminement » qui nous est chère.

Les nombres 4 et 6 ne sont pas non plus sans résonnances.  4 est le nombre des

dimensions de notre espace-temps (3 pour l'espace plus 1 pour le temps), et pour

arriver à 6 il faut ajouter 2 dimensions : 1 pour l'incertitude et 1 pour la complexité,

- le tout définissant notre monde.

En outre 4 et 6 peuvent suggérer les 10 dimensions qui sont celles de notre Univers

pour la physique moderne : les 4 dimensions de l'espace-temps dans lesquelles

nous vivons, auxquelles s'ajoutent 6 dimensions cachées (dites « espaces de

Calabi-Yau »), qui ne sont pas sensibles à notre échelle mais sont nécessaires pour

comprendre notre Univers.

Voilà pour les symboles dont le nom peut être porteur !

N :

N : Si on veut commencer à prendre des contacts (pe faire venir E. Morin en co-

organisation  avec l’Hexagone) il faut exister. Identiquement si on veut adhérer à

des associations comme l’APC (Association pour la pensée complexe), dont E.M.est

président, ou entrer dans le réseau de MCX-APC (Association du programme

européen de modélisation de la complexité), dont J-L.M.est président, - réseau de

veille collective. N a établi un contact sympathique (humour, clins d’œil…) avec J-L M.

d’où il ressort qu’on peut adhérer individuellement au réseau MCX-APC, mais qu’on

aurait plus de poids en tant qu’association. Même chose pour participer activement

aux évènements des rencontres imaginaires. Notre raison d’être c’est réflexion et action.

Se constituer en association donne du poids au volet action.

La notion d’existence est intéressante indépendamment même de la notion d’action.

Il est intéressant de se déclarer pour exister, de se constituer en association comme

moyen d’existence. Nous inviterait aussi à participer à d’autres courants –par exemple

prendre contact avec les créatifs culturels : ça nourrit, même si on ne comprend pas tout.

Des ‘émergences’ peuvent se passer à droite ou à gauche - par exemple dans le cadre

des rencontres imaginaires, donner aux choses des capacités de naître, sans finalité

immédiate. Intérêt de se constituer en association, comme l’émergence qui va nous

mener à autre chose.

D : Il faut quand même mettre quelque chose dans une association – un objet – mais

quoi ? Peut-être un peu tôt ?... Mais justement ça nous poussera à formaliser l’objet…

G : L’objet… on n’est pas si loin : agir en citoyen / pensée complexe… Penser et agir en

citoyen dans un monde complexe… Mais il ne faudrait pas passer des années à

chercher à définir un objet social… pas réfléchir trop longtemps avant de donner le

premier coup de pédale. Pédaler, se lancer, et ‘chemin faisant’ l’objet se définira. Va

nous obliger à situer notre identité par rapport à d’autres. Les créatifs culturels,

c’est pas un mouvement mais une émergence, repérée par les sociologues. Ressent

le groupe comme quelque chose qui participe à une émergence. Intéressant de se

positionner par rapport à d’autres qui sont dans le même type de recherches que

nous…

Ce Ces choses étant dites, retour au sujet retenu la dernière fois pour débattre : qu’est-ce

qui nous fait ‘souci’, au sens de ‘qu’est-ce qui nous sollicite ? ‘. [Il est convenu que

chacun s’exprime à tour de rôle - on évite dans ce premier temps de rebondir sur ce

qui est dit].

Ch  Revenir au livre de Foucault sur le souci de soi dans la pensée gréco-romaine. F. fait

une analogie entre ‘le gouvernement de soi’ et ‘le gouvernement des autres’. Penser

et agir dans un monde complexe : il y a une articulation entre se gouverner et gouverner

les autres. Le clivage aujourd’hui entre ces 2 dimensions est propre à notre société.

Dans la pensée gréco-romaine, dans la pensée bouddhiste aussi, c’est lié. Un des

éléments de la pensée complexe est de relier les choses. Relier le gouvernement de

soi et le gouvernement des autres, ça c’est un souci, c’est ce qui sollicite.

G : Ce qui sollicite aussi : le devoir de penser, et penser dans un monde complexe. Voir

l’analyse de Hannah Arendt sur l’origine du totalitarisme : Ce qui a rendu possible

le totalitarisme nazi, pour Arendt, c‘est la démission de pensée (cas Eichmann). Le

totalitarisme aujourd’hui ne prend pas la forme d’une idéologie, mais - et c’est

peut-être pire – il est dans l’air du temps : le capitalisme est en passe de devenir

totalitaire tant il modèle et façonne, par une sorte de porosité, tous nos comportements.

Une voie de résistance, c’est penser.

Ca  Le souci, c’est de ne pas avancer, ne pas être dans l’action. Souci de conjuguerl les

deux, réflexion et action. Si on veut transmettre quelque chose, il faut qu’on ait

développé/testé quelque chose. Expérience personnelle (poterie, peinture… ) de faire,

re-faire, re-re-faire, - et noter le chemin : tiens, il s’est passé ça et ça en faisant telle

chose… Le souci : ne pas profiter suffisamment de l’expérimentation. On expérimente

à travers son propre filtre intellectuel… On n’a pas tous le même schéma de pensée

et on arrive à s’entendre. C’est là où on rejoint la complexité.

N : Une difficulté : à tant s’obliger à penser, on en train de créer un écart avec les autres,

jusqu’au stade de l’agacement (autour, des gens expriment de l’opinion, pas de la

pensée). Est-ce que je suis en train de produire de la pensée, ou de répéter ? La pensée

est la chose la moins bien partagée de notre social aujourd’hui – est-ce qu’on n’a pas

beaucoup perdu quand on est passé de l’information à la communication ? La manière

de communiquer sans informer est un souci. Autre souci : c’est quoi la démocratie, la

place de la démocratie dans notre social ? La démocratie, associée à la notion de

totalitarisme. Le totalitarisme, chacun l’a en soi dès lors qu’on se croit détenteur de la

Vérité, quand nous nous mettons à fonctionner sur ce mode-là. Le 3ième point : quand

on a compris plein de choses comme cela, qu’est-ce qu’on en fait ? Il ne suffit pas de

vo vouloir transmettre, il faut encore qu’en face il y ait quelqu‘un qui ait envie d’apprendre.

Quand on dit ‘Ni Dieu ni maîtres’ on nie la transmission.

D : Décalages, entre le monde des banlieues par exemple et le monde où on est là, ce qui

se passe en Inde avec les îlots de prospérité, la misère autour… S’inscrire dans des

‘liens’ entre des mondes différents. Comment créer des liens là où il n’y en a plus ?

Comment on peut aller là, comment faire le lien : est-ce que ce ne serait pas utile qu’il

y ait des lieux de parole (il y a eu l’Eglise, il y a eu l’Ecole…) ?

Qu Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Pas une synthèse. Le monde est complexe. Ce sont

de des facettes de complexité qui ont été énoncées par chacun d’entre nous. Nous, la

co complexité du monde, on l’aborde par ces facettes-là. Essayer de construire un truc à

fa facettes, comment on peut faire une architecture commune. Cela nous plonge dans une

co conception dont on n’a pas forcément l’habitude…


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