Il a recommencé à neiger en début de nuit. A 4h du matin, sur la couche immaculée, il y avait ces traces :
A qui appartiennent ces pattes ? Vous pensez à un petit mammifère sauvage. C'est bien ça, il s'agit d'un vrai sauvageon mais du genre qui a des besoins fréquents et impératifs de câlins. C'est mon petit félin de salon et 4h, c'est l'heure de sa sortie pipi. Le premier jour de neige, il a un mouvement de recul mais il s'habitue vite. Il est aussi frileux que moi malgré son épaisse fourrure et il passe l'essentiel de son temps dans la maison à dormir ou somnoler.
Cela m'a fait penser à Poum. C'était il y a très longtemps. C'était un chien de race mal déterminée plutôt polaire, sans queue mais couvert de très longs poils, plutôt des cheveux qui trainaient jusqu'au sol. On devait même lui attacher les oreilles pour qu'il mange sans les tremper dans la soupe, et lui couper une frange devant les yeux pour qu'il puisse y voir un peu. C'était en Normandie et il avait beaucoup neigé puis il avait gelé et cela avait formé une couche de glace en surface. Nous nous enfoncions dans la neige mais lui, il était si léger, l'essentiel était du poil, qu'il ne s'enfonçait pas et cette neige gelée était pour lui une patinoire. Faire son petit pipi était devenu un véritable exploit pour ce vieux chien plein de rhumatismes.
Au petit matin, le spectacle était magnifique. Depuis ma place devant l'ordinateur :
Le grand camellia 'Adolphe Audusson' de 3m de haut :
Le mahonia 'Charity' et à son pied devant lui le camellia 'Mme Martin Cachet' :
Le salon en rocaille et au premier plan un laurier-sauce :
Les arcades qui supportent Sambucus tigranii, le sureau d'Arménie. La blancheur de la neige fait ressortir la couleur rousse de son écorce :
L'HLM pour faune sauvage porte moins de neige que le reste, sans doute à cause de l'activité incessante de ses habitants. A premier plan, Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, en a perdu presque toutes ses feuilles (il n'est pas caduc tous les hivers) :
Et les perce-neige méritent leur nom :