Trop jeune pour jouer à l’ordinateur?

Publié le 22 janvier 2013 par Nuage1962

C’est amusant de voir comment les touts-petits agissent et comprennent vite le principe de l’ordinateur, des jeux et tout appareil électronique .. mais on devrait plutôt miser sur les jeux réels, la socialisation, et le rapprochement entre enfant parent .. cela passe tellement vite qu’ils auront tout le temps nécessaire pour l’informatique
Nuage

Trop jeune pour jouer à l’ordinateur?

La Société canadienne de pédiatrie recommande de limiter à moins d’une heure par jour l’exposition à un écran pour les enfants de deux ans et plus.

PHOTO : ARCHIVES LA PRESSE

NATHALIE CÔTÉ  collaboration spéciale
La Presse

À partir de quel âge un enfant peut-il jouer à l’ordinateur?

Certains logiciels et sites internet sont destinés aux bambins dès l’âge de 2 ans. La Société canadienne de pédiatrie (SCP) déconseille d’installer un enfant plus jeune devant un écran (ordinateur, télévision, jeux vidéo, appareils mobiles). Pour ceux de 2 ans et plus, elle recommande de se limiter à moins d’une heure par jour.

Néanmoins, les spécialistes interrogées ne sont pas partisanes d’initier les petits si tôt aux jeux électroniques.

«Ce n’est pas urgent, assure Francine Ferland, ergothérapeute, professeure à l’Université de Montréal et auteure de livres sur le jeu. Un enfant qui entre en maternelle sans avoir touché à un ordinateur ne sera pas en retard sur les autres. Il va apprendre à s’en servir très rapidement. Jusqu’à 4 ans, on recommande trois heures d’activité physique par jour. Le jeune enfant a besoin de bouger, de manipuler des choses et de jouer avec des personnes.» Quant aux jeunes d’âge scolaire, on recommande qu’ils bougent pendant au moins 90 minutes quotidiennement. Or, l’activité physique est souvent sacrifiée au profit des jeux électroniques.

Danielle Grenier, directrice des affaires médicales de la SCP, voit de plus en plus d’enfants souffrant de maux de tête et de tendinites aux pouces. Ils passent trop de temps aux activités électroniques.

«Mais le plus gros problème, c’est que pendant ce temps, ils ne développent pas leur socialisation. Dans la vie, il faut apprendre à regarder les gens dans les yeux, comprendre les messages non verbaux, bien communiquer, etc. Ce sont des choses que l’on apprend avec des humains», insiste-t-elle. De plus, le décalage entre l’univers virtuel et la classe peut rendre l’adaptation à l’école plus difficile pour certains enfants, selon elle.

Bien choisir son jeu

Certains jeux permettent aux bambins d’apprendre les couleurs, les formes ou les chiffres. Ils n’ont toutefois pas tous la même valeur pédagogique.

«C’est important de les essayer ou, à tout le moins, de s’informer sur ce que l’enfant apprend avec ces logiciels. La durée de la partie et le nombre de niveaux sont d’autres éléments à considérer», suggère Mme Ferland.

Elle recommande également de vérifier les valeurs véhiculées.

Un bon jeu utilisé modérément a aussi des côtés positifs.

«Le contrôle de la manette demande de la dextérité. On travaille aussi la concentration, la mémoire, la coordination, la logique et l’acceptation de l’échec», énumère Mme Ferland.

Elle est également plus indulgente envers ceux qui font bouger les enfants, comme la Wii Fit par exemple. Toutefois, malgré les qualités de certains jeux, le monde réel demeure plus instructif que le monde virtuel.

Saviez-vous que…

Environ 58 % des enfants âgés de 2 à 5 ans savent utiliser un jeu vidéo, selon un sondage réalisé auprès de 2200 mères de 10 pays, dont le Canada, par la société de logiciels de sécurité AVG. Un bambin sur cinq joue avec une application de téléphone intelligent.

http://www.lapresse.ca