Magazine Journal intime

De l'avantage de passer une nuit blanche : récit de ma dernière aventure internetesque

Publié le 22 janvier 2013 par Anaïs Valente

Nan, je ne parle pas d'une aventure amoureuse ou sexuelle, m'enfin m'enfin m'enfin.

Ceusses qui sont mes amis sur Facebook le savent (et ceusses qui le sont pas savent pas ce qu'ils loupent, on se marre comme des canards sur Facebook), je me suis amusée à la pharmacie tout récemment. 

Ayant connu quelques soucis, euh, intestinaux – bon, appelons un chat un chat et une constipation une constipation, et que celui ou celle qui n'a jamais été constipée me jette le premier fécalome – je me rends à la pharmacie pour y acheter du Dulcolax, une grande première pour moi.

A ce qu'on m'a dit, c'est un truc injectable à l'endroit du délit, dirons-nous (dingue comme certains sujets sont difficiles à aborder), donc je m'informe auprès de mon pharmacien, d'un "ça se met par l'arrière c'est ça ?".  Mine étonnée.  Sourire en coin.  "Non", me dit-il, "ça s'avale".  Bon.  Soit.  Je rougis pire qu'Ana dans Cinquante nuances de Grey, c'est pas peu dire.  La collègue pharmacienne qui écoutait tout est morte de rire.

Après les avertissements d'usage (pas d'avis prolongé sans avis médical, le Dulcolax c'est un médicament vilain pas beau ma bonne Dame), le monsieur me vend mon médoc à avaler et je m'en vais.

De retour at home, je me plonge sur internet, qui me confirme que la version "arrière" existe tout autant que la version "avant".  Y'avait donc pas de quoi rire, non mais m'enfin quoi hein !

Dans la foulée, je fais une recherche sur les dangers de ce genre de produits, laxatifs en tous genres, vu que mon pharmacien rechignait vraiment à me le vendre.

Et c'est là que ma mésaventure internetesque intervient.

Bien sûr, quand j'ai cliqué sur ce lien Google, j'ai bien vu l'avertissement qui m'avertissait (c'est son but) et me demandait si j'avais bien 18 ans.  Mais je n'ai pas trop fait attention.  Là, vous vous dites que je suis tombée sur du porno, mais nan, c'est bien pire, le porno c'est la cour de récréation à côté de ce que j'ai découvert.

Attention, âmes sensibles s'abstenir.

Me vlà donc sur un forum de discussion… réservé aux adultes adeptes de couches-culottes.  Oui, bon, chuis pas surprise, j'ai déjà vu une émission sur ces messieurs fans de langes, qui se font cajoler par leur épouse, une tétine dans la bouche, voire plus si affinités (un nichon quoi).  Euh, bon, chacun son truc.  Mais ici, c'est pire, ce sont des adeptes de langes dont le fantasme est de se réveiller le matin comme un bébé, à savoir le lange souillé.  Argh.  Et sur ce forum, ils se dispensent donc leurs bons trucs pour parvenir à leurs fins, but malaisé quand on est adulte.  D'où les laxatifs, vous suivez ?

Et voilà comment, par le plus grand des hasards, je me suis retrouvée, bouche grande ouverte par la stupéfaction, yeux agrandis par l'horreur, totalement muette de stupeur (à l'époque j'avais encore une langue opérationnelle).

Et le lendemain, avec Mostek, grande discussion au bureau, lancée par bibi, vu que j'adore les débats existentiels : tu rencontres l'homme idéal en tous points, le big prince charmant de la mort qui tue la vie, c'est idyllique durant six mois, le bonheur intersidéral puis, paf, badaboum, crac boum hue, il t'annonce qu'il adore souiller ses langes la nuit.  Tu fais quoi ?

- tu le largues illico, tape 1

- tu acceptes par amour, tape 2

- tu le fais soigner, tape 3

Pour ma part, dans l'absolu je tape 1, mais si c'est l'homme idéal en tous points, le big prince charmant de la mort qui tue la vie, c'est idyllique durant six mois, le bonheur intersidéral, ça me ferait mal, alors pourquoi pas 3 (naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan 2, ça jamais, je préfère être constipée jusqu'à ce que mort s'ensuive, est-ce bien clair ?)

Voilà à quoi je pense durant mes nuits d'insomnie post transformation en vipère.


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