C'est maintenant ...

Je joue dans la cour des grands Mais garde mon innocence ! Je me dis que c'est maintenant Qu'il faut que je me lance ! Car il vient un temps, où le courage et l'envie manquent ... Au crépuscule de l’existence, Ce n’est pas le plus important. On essaie de vivre au moment Car demain n’est pas rassurant. Alors je fais à l'instant Ce que peut-être finalement J’aurais dû faire au commencement ! M’accorder tout simplement Un petit peu plus confiance. Je vous salue jeunes gens Et vous souhaite vraiment De ne plus hésiter à présent À croire en votre talent. Car voyez-vous, le talent Est l’unique chose qui finalement A notre vie donne un sens ! Alors avant que tout vole au vent, Je joue dans la cour des grands. Je me dis que c’est maintenant … Article paru dans le Midi Libre Audois le vendredi 4 avril 2008 Après sa trilogie, "Les Petites filles de décembre", Corinne Giacometti vient de publier un recueil de poèmes intitulé "Ma plume et moi". Rencontre avec l’auteur. Il y a près de deux ans, Corinne Giacometti surprenait son entourage avec les deux premiers volets de sa trilogie, "Les Petites filles de décembre". Une saga en trois tomes sur fond de lourd secret familial, qui a conquis de nombreux lecteurs dans notre département et aussi à l’étranger. "Ce n’est pas Harry Potter, mais ça fonctionne bien", reconnaît l’auteur. Il est vrai que grâce à la magie d’Internet, elle a pu toucher un public très large, bien au-delà de nos frontières. "J’ai eu des contacts venant du Québec", précise t-elle. Cependant, elle avoue ne pas savoir combien d’exemplaires elle a déjà vendu. Les chiffres de son éditeur Publibook ne devraient pas tarder à tomber. "Sur mon blog, les gens m’ont laissé des commentaires très sympathiques. J’ai été surprise de constater à quel point ils ont apprécié la trilogie", reconnaît-elle. De fait, Corinne travaille actuellement à sa réécriture pour en faire qu’un seul volume. Son but : le proposer à une grande maison d’édition. "Publibook, c’est très bien pour se lancer mais ils ne font pas de promotion de leurs auteurs", confie-t-elle. Aujourd’hui, on l’aura compris, Corinne vise plus haut. Elle veut tenter sa chance. "Etant donné les bons retours que j’ai sur le contenu des livres, si je n’essaie pas maintenant, ce serait dommage", souligne t-elle. Elle envisage donc de contacter de grandes maisons d’édition comme Actes Sud, dont elle apprécie particulièrement la collection. Par ailleurs, elle va retravailler le texte pour en faire un scénario. Film, série pour la télévision? Pourquoi pas. L’avenir nous le dira. Hommage à sa plume Mais en attendant, Corinne n’a pas lâché sa plume. Au contraire, elle lui rend hommage à travers un recueil de poèmes qu’elle vient de publier chez TheBookEdition, une maison spécialisée dans l’auto édition. "Ce ne sont pas des poèmesclassiques avec des pieds, des alexandrins, ce sont plutôt des poèmes à la Jacques Prévert, qui parlent de la complicité entre ma plume et moi. Je lui parle comme si c’était une entité", assure-t-elle. L’oeuvre mise en ligne sur son blog, le public est déjà là. "C’est un beau succès. Les lecteurs me laissent beaucoup de mots gentils, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de les faire publier", explique-t-elle. Car au départ, c’est par plaisir, par amusement même, que Corinne a écrit ses premiers poèmes. Docteur en sciences de l’éducation, accompagnatrice en insertion, elle s’occupe notamment du pôle enfance d’Asfodel. C’est dans le cadre de son travail que sa facilité à écrire de la poésie lui est venue. "Avec les enfants,dans le cadre de l’accompagnement scolaire, on a réalisé un travail sur deux fables de La Fontaine. Les enfants m’ont demandé d’écrire une parodie de ces deux fables que nous avons ensuite mise en scène et joué. Ça leur a plu, et ça m’a plu d’autant que c’est venu simplement", se souvient-elle. Mais c’est surtout lors d’une fête de famille que Corinne a pris conscience qu’avec des mots simples, elle pouvait émouvoir. Cependant, elle insiste, elle ne décrit pas. "Je laisse à celui qui me lit ou qui me lira peut-être un jour, le plaisir de voir dans les mots ce qu’il a envie. J’écris vite. Mais je relis lentement pour que plus qu’une simple suite de signes, mon texte ressemble à une musique". Une musique douce qui a trouvé son public.  Stéphanie Pérez _ Le recueil "Ma plume et moi", comme les trois tomes "Les Petites filles de décembre", sont disponibles à la Maison de la Presse, avenue Wilson à Lézignan. Et pour mieux connaître l’auteur, cliquer sur www.corinnegiacometti.com ou laisser des commentaires sur son blog : http://laplume-de-giacometti.net