Lorsque - il y a 3 ans - j'ai acheté le livre de patrons japonais
'Otona, No Couture, One Piece',
c'est parce que je voulais absolument me faire la robe 8.
La même que dans le livre: en lainage gris. sobre.
Je crois que j'ai toujours aimé les vêtements classiques
mais pas tout à fait...
La coupe super stricte mais avec un 'je ne sais quoi' qui change un peu...
et, forcément, c'est du volant que je m'étais entichée...
J'ai donc acheté le lainage et adapté le patron.
Je l'ai étiré en hauteur et en largeur pour qu'il convienne à mes rondeurs
- comme il se doit d'être fait, dans mon cas, avec un patron japonais.
J'ai sagement cousu à la main - moi qui dé-tes-te ça,
l'ourlet roulotté du volant et, bim bam bou,
me suis fait la même robe que dans le livre... ou presque ;-)
C'était sans compter que les patrons japonais manquent souvent de nuances,
de pinces et - oserais-je le formuler tout haut - de féminité dans la coupe...
Et qu'étirer un patron de robe un peu classique peut tout à coup transformer
ladite robe en sac-à-patate à volant et en lainage gris..
J'ai donc la grande joie de crier haut et fort et ici-même que je possède
le sac à patate le plus élégant qui soit et que, carrément,
je l'aime toujours beaucoup... même pas honte...
Bon, il est vrai aussi que, depuis, j'ai perdu 10-15kg.
Et que cette robe me flotte un peu autour.
Il est vrai aussi que j'aurais pu un peu mieux visiter le blog des JCA
et mieux y regarder les rares versions de cette robe qui y sont présentées:
toutes y ont ajouté des pinces et certaines - les génies! - en ont doublé le volant
d'un petit bout de liberty ou autre tissu fleuri.
Et chaque hiver, je me dis donc, qu'il faut que je la reprenne,
que je lui ajoute des pinces, que je lui enlève des centimètres de largeur,
que je lui double son volant...
et puis, vient le printemps et j'oublie... jusqu'à l'hiver suivant...