Le carême approche ! Une suggestion de lecture à cette fin pour vos enfants !

Publié le 25 janvier 2013 par Hermas

Le carême est pour bientôt. Il débutera le 13 février 2013, pour se terminer à la veille du dimanche de  Pâques, c’est-à-dire le 30 mars 2013. Le carême, temps de jeûne et de prière en préparation de la fête de la Résurrection du Sauveur, est l’affaire des grands. Il est aussi l’affaire des petits, selon leur mesure. Selon la mesure, aussi, que chacun peut donner à la prière ou au jeûne. Il y a bien des manières de prier, bien des façons de s’y donner d’avantage. Bien des manières de jeûner aussi, qui ne concernent pas seulement la nourriture. On peut fort utilement jeûner, en particulier, « de beaucoup d’autres moyens de consommation, de stimulations et de satisfactions des sens » (Jean-Paul II, Audience générale, 21 mars 1979, n°3). En langage d’enfant, on parle de « petits efforts », de « petits sacrifices », de « petits renoncements », qui ne sont d’ailleurs pas toujours si petits que cela.

Un petit livre vient à point pour apporter quelques idées aux parents qui n’en auraient pas, quelques idées qui n’ont pas seulement le mérite d’être des idées mais d’êtres aussi des idées fécondes. Le petit livre que voici les aidera à les mettre en pratique. Il s’agit d’un ouvrage de Mme Inès de Chantérac, professeur de lettres et… marionnettiste, intitulé : « À l’école de Séraphine », sous-titré "Mon premier manuel de savoir-vivre", publié par les Éditions Pierre Téqui en 2012, que l’on ne présente plus.

Petit, ce livre l’est par son format, comme par son nombre de pages ; il n’en compte pas trente. Petit aussi par son prix, qui n’atteint pas neuf euros [alors , pourquoi s'en priver ?]. Il n’en est pas moins très attachant, par son format, par les dessins dont Mme de Chantérac est aussi l’auteur, et, assurément, par son contenu même.

Il faut dissiper, d’abord, l’éventuel malentendu dont nous pourrions être cause. Ce livret n’est pas un livret de carême, destiné à ceux qui n’ont pas encore eu le temps de devenir nuls en la matière. C’est un petit livre qui porte sur… l’apprentissage de la courtoisie. Mais pourquoi ne pas profiter du carême pour s’y essayer ? Après tout, il y faut de la vertu, et le carême est bien là pour aider à en acquérir. La courtoisie n’est pas la moindre des vertus sociales dont notre monde ait besoin d’être contaminé.

La courtoisie, donc. Quatorze saynètes mettent en présence Séraphine, la maîtresse [et la moutonne, pour sa douceur], qui s’essaye à l’enseigner à Grognon, le gentil cochon [je l’ai dit, c’est un cochon], à Cabotin, le babouin malin [comme de juste], et à Rustic [le petit bouc bagarreur]. Il y a bien, je le suppose, l’un de ces petits personnages chez vos enfants, dont vous pouvez être la Séraphine.

« Bonjour ! » ; « Pardon, petit frère » [petit rappel à la conscience] ; « Une place pour vous » [apprendre à s’effacer devant autrui] ; « Patience en voyage » [sans commentaire] ; « Le galant petit babouin » [de l’inégalité des sexes : « On ne frappe JAMAIS une fille ! » ; « Tout nu » [sans concession : petit apprentissage de la pudeur ; Bien sûr, c’est Grognon qui s’y colle] ; « Obéir » [l’apprendre, avant que des adultes tordus ne leur enseignent qu’il y aurait parfois un “devoir” de ne pas le faire] ; « Prête-moi tes jouets » [de la joie du don… ou du prêt, sans intérêts] ; « Cancans, calomnies et racontars » [de la justice et de l’amour du vrai] ; « Savoir vivre… avec son bout du nez » [c’est quoi, là, allez, devinez… non ? de l’art de moucher son petit nez. Disons : de respecter les autres par sa propreté] ; « Guerre et paix » [de la diplomatie : « Si tu traites celui qui t’agresses de gredin, de polisson ou de pipistrelle (…), tu risques d’aggraver la dispute »] ; « À table » [Ah, le grand terrain de combat ! Toto mange ta soupe !] ; « Range ta chambre, Grognon » [évidemment, c’est encore lui qui s’y colle. Tout autre commentaire est superflu] ; et enfin : « Venus (du verbe venir) d’ailleurs » [la rencontre avec des petits cochons chinois. Petit apprentissage de l’ouverture d’esprit et de la communion fraternelle].

Tels sont les chapitres de ce petit livre savoureux que nous vous recommandons chaleureusement pour ce proche carême de vos enfants, pour une agréable pédagogie par l’image et le texte. Et puisque l’enfance est bien souvent pour chacun de nous un miroir, nul doute que ce livre puisse constituer aussi, à l’occasion, tout en instruisant, un bien utile « miroir des parents ».