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Les autorités du Guatemala mettent en danger la vie des femmes en omettant systématiquement de les protéger et de veiller à ce que les responsables des centaines d'homicides ayant lieu chaque année soient traduits en justice, a déclaré Amnesty International après avoir appris que deux jeunes filles et deux femmes avaient été sauvagement assassinées.
D'après les données officielles, quelque 560 femmes ont été tuées au Guatemala en 2012, 631 en 2011 et 695 en 2010. Sur l'ensemble des cas d'homicides, moins de 4 % débouchent sur une condamnation des auteurs présumés. En 2008, le Congrès guatémaltèque a adopté une loi caractérisant les différents crimes violents contre les femmes, portant création de tribunaux spéciaux et livrant des lignes directrices au sujet des peines, mais cette mesure n'a pas endigué la violence.
"Le nombre de meurtres de femmes et de filles enregistré chaque mois ne diminue pas, malgré le scandale national que ce phénomène est devenu pour le Guatemala. Des milliers d'affaires d'homicides de femmes et de filles datant de la dernière décennie demeurent non élucidées ou finissent par être classées en raison des insuffisances", a souligné Sebastian Elgueta, spécialiste du Guatemala au sein d'Amnesty International. "En ne prenant pas les mesures nécessaires pour prévenir la violence, monter des enquêtes efficaces et faire en sorte que les responsables présumés soient traduits en justice, les autorités du Guatemala laissent penser qu'on peut maltraiter et tuer des femmes impunément."
Amnesty International appelle les autorités à enquêter de manière approfondie sur les derniers meurtres des deux jeunes filles et des deux femmes, ainsi qu'à traduire en justice les responsables présumés. Le gouvernement doit en outre prendre des mesures d'urgence pour traiter les nombreuses affaires non élucidées de violence liée au genre qu'a connues le Guatemala ces dernières années, en veillant à ce que les enquêtes soient menées comme il se doit et que la mort des victimes ne reste pas impunie.
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