A l'enfant, qui ne demandait rien, on apporta cette réponse : Tu verras, tu seras bien, tu auras ta chambre pour toi tout seul, et en plus, tu pourras choisir la couleur de la tapisserie.
L'enfant puisqu'il le fallait choisit une tapisserie dans le catalogue qu'on lui présenta, ce n'était pas terrible, il opta pour une couleur de type jaune.
L'enfant n'eut ensuite pas le choix de la chambre, ce fut celle-ci, alors ce fut celle-là.
Il s'habitua à entendre passer les voitures, dessous, derrière les volets.
Mais il ne s'habitua pas vraiment à se retrouver seul dans cette grande chambre, si grande. Dans une grande maison, si grande quand on a les yeux d'un enfant.
Il avait placé le lit contre le mur, le plus près possible de la chambre des autres puisque désormais, chacun avait la sienne.
Il but le calice jusqu'à la lie lorsqu'un soir, ne trouvant pas le sommeil, lisant encore et encore, il vit l'araignée de si près elle qui se contentait de grimper au mur qu'il fit un bond énorme et en garda rancune de longue nuit durant. Il dormait d'un oeil. Parfois, il pleurait.