Voici ce que le premier ministre russe a déclaré:
« Le président Assad a commis une erreur lors de l’application des réformes politiques. Il devait tout faire beaucoup plus vite, en attirant à ses côtés une partie de l’opposition modérée, prête à négocier avec lui. C’est son erreur essentielle, et peut-être fatale »
« Il me semble que ses chances de se maintenir au pouvoir s’amenuisent de jour en jour. Mais je répète: c’est au peuple syrien d’en décider, et non à la Russie, ni aux Etats-Unis, ni à n’importe quel autre pays du monde ».
Le roi Abdallah II de Jordanie a quant à lui déclaré:
« Tous ceux qui affirment qu’il ne reste au régime d’Assad que quelques semaines avant sa chute ne sont pas au courant de la situation (…). Les autorités syriennes ont encore de la force, et elles poursuivront la lutte pour le pouvoir pendant au moins les six premiers mois de l’année 2013″
« Même si le pouvoir à Damas est pris par le meilleur gouvernement du monde, nous serons contraints de renforcer la protection de nos frontières pour une période de deux ou trois ans afin d’endiguer l’infiltration de terroristes depuis le territoire syrien »
En d’autres termes, un ami est celui qui dit la vérité. Mais, dans la configuration syrienne, Medvedev oublie-t-il que le seul et unique préalable des soi disant opposants syriens est le départ de Bachar al-Assad ? Comment peut-on s’associer avec des personnes qui souhaitent votre fin ? Toujours est-il que, dans les méandres de cette guerre contre le terrorisme que mène le régime syrien, il est probable que ses ennemis se rendent à l’évidence. Dans cette interview sur CNN, Medvedev n’a jamais dit qu’il souhaitait le départ d’Assad. Pour les esprits fins, c’est une perche qu’il tend aux ennemis de la Syrie qui tombent toujours dans l’excès. Allons donc à une élection, dit-il en sourdine, on verra…car, seul le peuple syrien est souverain. Et toc !