La protection de la vie privée sur Internet est quasi nulle sur les réseaux sociaux si on ne prend pas quelques protections, Il ne faut jamais oublier que des gens peuvent voir ce que nous écrivons et cela peut même aller jusqu’a déranger sur notre vie professionnelle …, la recherche d,emploi etc ..
Nuage
Médias sociaux: la vie privée trop souvent bafouée
Les réseaux sociaux sont néanmoins inondés de photos peu flatteuses et d’informations compromettantes
SAMUEL AUGER
Le Soleil
(Québec) Les médias sociaux comme Facebook rendent trop ardue la protection de la vie privée et des données personnelles, déplore le vice-commissaire à la protection de la vie privée de l’Ontario, Brian Beamish.
La commission ontarienne a lancé une campagne Web à l’occasion de la Journée internationale de la protection des données. But avoué : confronter les jeunes aux conséquences parfois dévastatrices de leur confiance aveugle envers certains sites Web.
Dans une des vidéos diffusées sur YouTube, on voit ainsi un jeune candidat se faire larguer en plein entretien d’embauche par un employeur découvrant en direct des photos compromettantes sur le Web. Une autre capsule montre un criminel traquant avec aisance un jeune homme constamment en train de twitter ses moindres faits et gestes – coordonnées GPS en prime.
De la paranoïa? Tout le contraire, soutient le vice-commissaire Brian Beamish, en entrevue au Soleil.
«Nous savons à partir de nos sondages qu’il est très courant que les employeurs fassent des vérifications sur les médias sociaux pour leurs candidats. C’est même plus de 50 % des employeurs qui le font», insiste-t-il.
Ironiquement, les candidats en quête d’un emploi se doutent souvent que leurs employeurs taperont leur nom dans un moteur de recherche à la moindre occasion.
«Les dangers des médias sociaux sont de plus en plus connus, et les manières de protéger sa vie privée sont de plus en plus connues», reconnaît Brian Beamish.
Les réseaux sociaux sont néanmoins inondés de photos peu flatteuses et d’informations compromettantes.
«Les gens doivent réaliser que dès qu’ils mettent quelque chose sur les réseaux sociaux, ils perdent le contrôle sur ce contenu. L’idée que ça peut être privé n’est certainement pas garantie.»
Cette dérive s’explique souvent par les politiques de confidentialité des sites Web, qui sont toutes à l’avantage des entreprises, pas des clients.
«Nous aimerions que les réglages privés soient ceux par défaut, mais ce n’est pas le cas. Le problème, c’est que les études démontrent que les réglages par défaut sont ceux qui domineront, qui resteront là.»
Peu de gens prennent ainsi la peine de visiter les entrailles d’un site Web pour sécuriser leurs données.
«La première étape, c’est de savoir qu’on peut modifier les réglages. Beaucoup de gens ne le savent même pas!» dénonce Brian Beamish.
Autre problème de taille : la géolocalisation. Téléphones intelligents dans la poche, les adeptes d’une vie branchée sont nombreux à identifier leurs moindres déplacements sur les médias sociaux.
«Pour plusieurs personnes, ça peut sembler attrayant. Surtout si c’est restreint aux gens que vous connaissez. Mais ça devient problématique dès que l’information est diffusée plus largement, en dehors de votre cercle d’amis. Il faut penser à toutes ces questions.»
Et même si vous brûlez d’envie d’écrire que vous partez en vacances ou en voyage, gardez-vous une gêne, suggère le vice-commissaire.
«Il faut limiter le nombre d’informations disponibles. Si vous laissez votre adresse sur Facebook, et que vous écrivez que vous partez en vacances, ça crée un problème. C’est presque une invitation ouverte aux voleurs.»