C’est étrange à quel point, lorsque l’on écoute un membre de la classe politique parler d’urbanisme ou d’architecture, on a le sentiment qu’il nous parle d’autre chose.
De marketing, notamment, de communication, de mots qui claquent et qui font, le cas échéant, rêver. Ou pas.
J’ai lu une interview d’Anne Hidalgo, 1ère adjointe au Maire de Paris chargée d’imaginer le Paris d’après-demain, nous décrire ses ambitions pour sa ville.
Ça donne : « reconquête », « Seine, fleuve fondateur », « architectures emblématiques », « une ville dense et durable »…
Et, le must de ce récit : « 2013 va être une année structurante pour l’urbanisme à Paris. » Bon ben, là, je crois qu’on a à peu près fait le tour de la question. C’est quoi au fait ?
Au passage, Madame Hidalgo invente le terme de « piétonisation » franchement inélégant, tout cela pour nous emballer un projet global visant à réduire l’influence des voitures ; fallait-il créer un barbarisme pour faire passer le message ?
La célèbre « reconquête de l’espace urbain » : c’est de la poésie urbaine ? On n’est pas si mal en banlieue…
Je recommande à tous les politiciens experts en urbanisme de réécouter Yves Montand, ça devrait les inspirer.