Batman et la cour des Hiboux ! Prend ta claque en attendant Dark Knight Rises

Publié le 01 août 2012 par Gpsnokoto

Batman

Dernièrement sortait aux éditions Urban Comics une nouvelle série Batman, une petite bombe papier, idéale pour nous faire patienter en attendant Dark Knight Rises.

« Batman, le gars qui prend des poses sur des gargouilles un soir de pluie »

La nouvelle série Batman se paye pour l’occasion une putain de cure de jouvence. En effets les petits gars de D.C comics se sont lancés depuis 2011, dans une démarche similaire à celle de Marvel via les Ultimate, c’est à dire de remettre à zéro les compteurs de leurs séries et ainsi permettre à Spiderman, X-men, Avengers pour Marvel, et Batman, Superman, Green Lantern pour D.C comics de reprendre du service dans de nouveaux univers.

C’est donc Urban Comics qui a racheté l’intégralité des droits pour nous offrir ces nouvelles séries D.C. J’en viens donc au fait, avec la sortie, le mois dernier, de Batman « La cours des Hiboux », petit bijou de Scott Snyder et de Capullo Greg !

Dès la première page, l’action démarre sur les chapeaux de roues avec Batman, de retour à Gotham après une longue absence, qui se frite à Arkham contre la quasi totalité de ses anciens ennemis (on notera quand même l’absence du Joker). Comme pour nous annoncer que cette histoire ne verra pas un ancien vilain sortir du placard dans un twist programmé, et pour faire table rase du passé – ce qui est quand même le but de D.C renaissance – la multitude de vilains est recadrée à Arkham en quelques kicks bien placés et deux trois dents envolées.

Quelques pages plus loin, une fois que Bruce Wayne est repeigné et présentable pour donner une conférence de presse dans son manoir, il apprend qu’un corps mutilé a été retrouvé dans Gotham. L’enquête démarre, et le scénario de Snyder se met en branle. Je n’en dirais pas plus sur l’histoire, tant il est jouissif de la découvrir au fil des cases de Greg Capullo. En effet, Snyder nous ballade dans une sombre affaire, digne du synopsis d’un thriller de grande qualité. Les interrogations de Bruce Wayne, sur l’identité d’une ville, de ses secrets, sur la place qu’ont ses habitants et surtout ses criminels, mais aussi sur l’idée que l’on ne connait jamais vraiment l’endroit même ou nous vivons, nous bercent durant son enquête et nous emmènent dans des profondeurs encore jamais atteintes dans l’univers de Batman.

Ce dernier au départ sur de lui, galvanisé par ses récentes victoires, puis torturé, en proie aux doutes et aux souffrances physique et mentale, dévoile un côté plus humain, plus fragile que certaines autres œuvres n’avaient pas osées chercher.

Reste le dessin de Greg Capullo, efficace dans les scènes d’actions avec un découpage dynamique, et réellement à la hauteur pour accompagner la trame narrative. Il se surpasse néanmoins dans les derniers chapitres, s’essayant à l’expérimentation, venant ainsi transcrire la détresse du personnage par un séquençage carrément tronçonné.

le trait est franchement propre et burné, malgré son petit côté « cartoon ».

Le seul bémol que je verrais à son travail, et c’est la un point 100% subjectif, c’est au niveau du Chara-design, donnant aux personnages un air beaucoup trop cartoon, assez proche du graphique de la série animée.

Mais ce n’est sûrement pas ce détail qui doit vous empêcher de vous ruer chez le libraire le plus proche et vous procurer ce premier tome, puis grogner d’impatience en attendant la suite.

Ces derniers temps la BD américaine nous offre du lourd, et franchement ça fait du bien !