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Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...

Publié le 16 décembre 2012 par Fabrice @poirpom
Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...
Grand comme deux à trois terrains de football
Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...
Croquis
Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...
Croquis
Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...
Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le...
Simon, au top

Le premier mot qui est venu en le découvrant est sans doute le bon.

Fou furieux

Simon Beck a mal aux pieds. Ce qui l’empêche de faire ce qu’il aime: courir. Prescription médicale. Mais il a encore le droit de marcher.
L’été, il est guide de rando. Course d’orientation, cartographie… Sa bonne connaissance des Arcs, en Savoie, lui permet de participer à nombre d’activités dans le coin. Le soir, vidé de ses forces, il s’installe à sa table en bois, dans la salle à manger. Une verveine fume dans une tasse posée sur une serviette pliée en quatre. Il croque. Les grandes lignes à l’aide d’un compas, le reste à main levée. La saison douce sert à cà: préparer l’hiver. Arrive, un jour, son moment préféré: les premières neiges. C’est à ce moment-là qu’il enfile ses pompes et ses raquettes. Il connait bien la région. Il a une préférence pour les grands lacs gelés recouverts de neige. Mais n’importe quel surface, grande comme deux à trois terrains de football, et praticable à pied, fait l’affaire. Son crobard dans une main, emmitouflé, à boire et à manger dans sa besace, il fait ce qu’il a encore le droit de faire. Marcher. Encore et encore. Il fait çà tous les hivers depuis 2004. Son premier parcours était une étoile à cinq branches. Pour voir.
Chaque dessin, grand comme deux à trois terrains de football donc, lui demande de six à seize heures de marche. Une à deux journées. Bien sûr, parfois, il neige dans la nuit. Alors, le lendemain matin, il recommence tout. De toute façon, pas une seule de ses oeuvres ne dure jamais bien longtemps.
Lorsqu’il termine une ballade, il lève les yeux. D’abord vers le soleil. Puis tout autour. Il scrute. Repère. Un bon spot pour immortaliser. Alors il fait attention où il met les pieds et grimpe un peu plus haut. Il attend que la lumière soit plus rasante, qu’elle découpe un peu plus les ombres de ses traces. Puis il déclenche et rentre chez lui.
Simon a déjà plus de vingt mille fans déclarés sur sa page Facebook, ouverte il y a un an. Outre les clichés qu’il publie régulièrement, il montre ses croquis parfois. Commente les bulletins météo qu’il partage. Annonciateurs, ou pas, de très longues marches. Il peste contre ce réseau social auquel il ne comprend rien. Toute une histoire pour uploader les photos. Il raconte ses envies. Des anecdotes. Cette année, il a investi dans un Nikon D7000. Pour faire de meilleures photos. La semaine dernière, une équipe de tournage mandatée par Évian est venue le filmer. Pour une vidéo de trois minutes destinée à leur site internet. Qui sera apparemment disponible en janvier, d’après un commentaire. Il aimerait bien avoir un assistant pour faire des images pendant qu’il travaille. Timelapse. Seul, c’est impossible. Mais il n’a pas les fiances pour payer un mec. Il aimerait faire un livre. Mais il attend d’avoir de vraies bonnes photos avant de se lancer.
Ce mec marche. C’est déjà énorme.

Simon Beck.
Snow Art.
Fou furieux.

(Merci à Johncoltrane pour le lien)


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