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Au début, Thomas est seul. Pas banal comme première idée....

Publié le 09 décembre 2012 par Fabrice @poirpom

Au début, Thomas est seul.

Pas banal comme première idée. Première pensée. Et ça n’est que le début. Le meilleur arrive. Thomas est un rectangle qui prend conscience. D’abord qu’il existe. Puis qu’il peut tomber. Puis qu’il sait sauter. Plutôt bien. Va falloir consigner tout çà pour ne rien oublier. L’ami Thomas turbine. Seul, donc.

Mais un jour, il ne l’est plus. Chris déboule dans l’affaire. Et lui, c’est une toute autre histoire. Il est carré, ne saute pas bien haut, a du mal avec autrui et peste sans arrêt, même quand tout va bien. Tu parles d’un boulet. Oui mais voilà, il est là, lui aussi. Il existe. Alors il faut continuer. Avancer. L’avantage, à deux: il y en a toujours un pour aider l’autre. Le soutenir. Le pousser.

De seul, Thomas devient accompagné.

Alors John débarque. De mieux en mieux. Celui-là prend de la place. Il aime qu’on le regarde - grande tige bondissant comme une sauterelle. Et Thomas, le rectangle qui était seul au début mais qui ne l’est plus, aime le regarder et l’applaudir. Si John avait des chevilles, elles deviendraient des pastèques.

Thomas. Accompagné, donc. Entouré, dorénavant. Grisant.

Bientôt, Claire les rejoint. Un gros cube qui ne vole pas bien haut mais qui flotte. Et qui se prend pour un super héros. Celle-là aussi, elle en tient une couche.

Ensuite, Laura apparaît. Elle traîne ses valoches. Pour un rectangle rose, constamment allongé, de cet âge-là, c’est bien normal. Chris, le petit carré râleur qui ne saute pas bien haut, en la voyant pour la première fois, lui saute dessus. Et les blessures de la demoiselle se réouvrent. Il n’est pas le premier à faire çà. Et tous les autres avant lui l’ont laissé en plan. Alors elle se méfie. Forcément.

Seul. Accompagné. Entouré. Épaulé. Sacrée histoire. Qu’il y en ait un, deux, quatre, cinq ou plus, le but est toujours le même. Ils sont ici, ils doivent aller là-bas. Toutes et tous, sans exception.

Pour avancer, ils vont devoir faire un truc dingue: s’entraider. Coopérer. De cet élan collectif vont naître des choses épouvantables. Amitiés dingues et amours folles. De bien gros mots pour de bien jolies choses.

Thomas Was Alone ne raconte asolument rien. Des bribes, tout au plus. Des sous-entendus. Lâchés au compte-goutte par un narrateur attendri, amusé, parfois gentiment moqueur mais jamais méprisant.

Thomas Was Alone est simple. Minimaliste. Mais pas pauvre. Encore moins bâclé.

C’est une perle. Le terme officiel est jeu vidéo. De bien vilains mots pour une bien jolie chose.


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