Noir sur Blanc

Elle vient, elle part,
L'idée, l'envie, la Lettre,
Le tracé noir sur le blanc,
La notion venue puis évaporée,
Au gré des battement de mon coeur.
Elle vient, elle part, 
Et me lasse là, coite, muette,
Par  la multitude des mots,
L'intensité des sentiments,
La déferlante de lettres.
Et la page se noircit,
De se que j 'avais voulu,
De que ce que voudrais,
De ce que je n'aurai jamais,
Des réves éteins, des sourires perdus.
Les mots s 'échappent de ma plume,
Parce qu'ils ont la puissance que je n'aurai jamais,
Celle de savoir te dire,
noir sur blanc,
ce que je ne saurai jamais te dire, oralement.
Parce que les mots ont cette force,
De rester là, visibles, toujours,
A notre mémoire, a nos vies,
Irrémédiablement immortels,
Incompréhensiblement gravés.
Alors, elle vient, elle part,
Cette idée, cette envie, cette lettre,
Ce tracé sur ma page, celui qui te dira a jamais,
Ce que mon coeur abrite,
Ce que mon coeur protège.
Vient, part,
Avec ma page blanche noircie de mes mots dans ta poche,
Mais ne me dit rien, je ne veux pas savoir,
Disparais dans ce brouillard quotidien
Et laisse enfin tes mots s' écouler.