LA COMMUNAUTÉ DANS LE NOUVEAU MONDE – les premiers pas 14

Publié le 02 février 2013 par Honorquest

Nous continuons la cartographie du nouveau monde. Voici les clefs qui vont nous permettre de sortir de ces millénaires de souffrances que nous connus depuis 12 000 ans et réintégrer le paradis terrestre. Chaque niveau du cercle sacré comporte des éléments clefs qui sont nécessaires à sa réalisation. Pour beaucoup d'entre vous je sais que c'est du nouveau et difficile à intégrer. Je ne suis que le messager. J'espère finir bientôt, mais il y a encore beaucoup de choses essentielles à décrire. La prochaine étape c'est la communauté… au milieu, position centrale entre 1 et 9 et octave supérieure à la famille.  Je pense qu'il faudra au moins 3 jours pour tout consigner l'essentiel pour ce niveau. Je veut vous remercier pour vos commentaires.  Bon, allons y... 

Il faut comprendre la communauté comme étant d'une part un territoire donné, d'autre part l'ensemble des personnes qui y vivent. La communauté est une localité précise, et l'ensemble des familles qui y résident, chacune dans son domaine familial, partageant un même espace géographique pour leur subsistance. En général, une telle localité réunit entre 100 et 300 familles, et elle garde des dimensions humaines : une personne peut marcher d'un bout à l'autre des terres communautaires en une demi-journée. La communauté comporte en son centre un lieu commun où se trouvent l'école, les aires cérémoniales et où les gens se rencontrent pour décider ensemble des choses qui les concernent tous. Ce centre est là pour aider à mieux organiser la vie, la rendre plus simple, plus facile, plus agréable. En effet, les familles vivant dans une même communauté partagent toutes les mêmes dynamiques de subsistance. Elles vivent toutes sous les mêmes conditions climatiques, disposant sensiblement des mêmes terres, du même sol, connaissant la même diversité de flore et de faune, en conséquence elles ont les mêmes difficultés et avantages de subsistance.

Or le Cinq met en place les structures favorisant le développement harmonieux des familles membres de cette communauté. La communauté pourvoit aux besoins de ses membres sur les plans économique, éducationnel, politique, judiciaire et spirituel. Ainsi, veille-t-elle notamment à la gestion communautaire des ressources naturelles et à l'élaboration des services essentiels. Les membres de la communauté réunissent leurs ressources afin de faciliter les tâches qu'ils ont à entreprendre. Par exemple, si un nouveau couple doit bâtir sa maison, la communauté tout entière participe à la construction, de sorte que la maison sera prête en quelques jours, ce qui en d'autres temps, dans une société qui ne fonctionne pas selon un mode communautaire, requiert parfois des mois pour se concrétiser.

Le Cinq est le grand organisateur de la vie pratique, qu'il souhaite juste et équilibrée pour tous. Il symbolise les fonctions d'assimilation et de synthèse de la connaissance éternelle dans la manifestation physique. Ici nous comprenons que nous faisons tous partie d'une communauté où chacun a son rôle à jouer. La structure décisionnelle qui découle de cette compréhension est celle de la prise de décision par consensus, typique des modes d'organisation de toutes les communautés des Premières Nations et de la plupart des nations autochtones à travers le monde.

Nous avons ici le conseil communautaire, la structure politique décisionnelle qui gère ce qui concerne l'ensemble de la communauté. Il est composé de ceux qui apportent quelque chose à la communauté. En général, la plupart des adultes de la communauté participent au conseil, cependant tout le monde n'a pas systématiquement droit au chapitre. Ceux qui ne contribuent pas à la vie communautaire, ceux qui n'ont pas acquis l'autonomie, la maturité, la sagesse nécessaire pour être capable en toute connaissance de cause de prendre les bonnes décisions pour la communauté ne pourront y participer activement. C'est le conseil communautaire lui-même qui décide, le cas échéant, d'aviser une personne de l'inadéquation de son attitude afin qu'elle puisse rectifier son comportement, faute de quoi le conseil pourra d'un commun accord lui intimer de ne plus participer. Car une personne qui n'est pas directement concernée par les décisions devant être prises, ou qui n'est pas responsable, peut souvent nuire au déroulement d'une réunion, comme on l'a souvent vu dans une société occidentale qui n'est pas habituée à ce mode de décision. Lorsqu'il s'agit d'un cercle décisionnel communautaire, il est très important que les participants soient des personnes actives dans la communauté. Y participeront donc ceux qui ont démontré par leurs actions qu'ils sont en mesure de rapporter quelque chose à la communauté. C'est pourquoi dans les sociétés traditionnelles des Premières Nations, avant l'arrivée des Européens, c'étaient les chasseurs et les femmes ayant eu des enfants qui siégeaient au conseil, les uns parce qu'ils savaient ramener du gibier à la communauté, les autres parce qu'elles y apportaient ce qu'il y avait de plus précieux, à savoir les enfants.

Au sein du cercle communautaire de décision, nous retrouvons les mêmes lois, les mêmes principes de communication qui s'appliquent aux autres niveaux du cercle sacré, soient le respect réciproque des membres du cercle, l'écoute active de tous par chacun et de chacun par tous, l'acceptation et l'harmonisation. Dans le cercle communautaire, on accepte chacun tel qu'il est. Personne n'y est plus important que les autres. C'est aussi l'acceptation de la sagesse innée de chaque membre du cercle au moment des prises de décision. Et l'acceptation rejoint ici le respect. En effet, si l'on respecte tout le monde, force est de prendre les décisions en consensus.

La suite demain

Aigle Bleu