Hier soir, j'étais invité chez M6. Oui, encore. Cela doit faire, disons, la vingtième fois. Ils m'aiment, je ne vois que ça. J'ai tenté de taper la bise à la réceptionniste pour faire genre "on est intimes à force", mais je me suis fait refouler. J'ai aussi essayé d'aller discrètement m'asseoir à un bureau dans un open space en espérant me fondre dans le décor et, sur un malentendu, voler le poste d'assistant de Cristina Cordula. Mais ça non plus, ça n'a pas marché. Avoir de nobles ambitions professionnelles ne mène plus à rien, en ces temps de crise. C'est moche. Cette fois-ci, si j'avais été aimablement convié dans les spacieux locaux de Neuilly-sur-Seine, c'était pour "découvrir" la série Once Upon A Time. Je mets des guillemets parce que si tu suis bien (et je suis sûr que tu le fais, car dans le cas contraire je me verrai dans l'obligation de venir chez toi pour t'arracher les ongles à la pince à épiler) (j'ai ton adresse IP, biatch, je sais où t'habites) (c'est la fin de semaine, je suis très fatigué), j'avais déjà parlé de cette série ici il y a quelques mois.
Mon avis sur la série n'a guère changé après avoir visionné de nouveau le pilote : c'est sympa, avec un concept à la Lost où passé et présent se répondent (flashbacks à la pelle) et où les contes de fées sont revisités de manière originale et pas conne. Lana Parrilla reste une méchante très iconoclaste avec son regard et son sourire carnassiers, mais aussi ses tenues et brushings chelou du monde enchanté, tandis que Ginnifer Goodwin et Jennifer Morrison, en tandem mère-fille qui s'ignore (les deux comédiennes n'ont qu'une différence d'âge de quelques mois), n'auraient pu être mieux choisies par les créateurs de la série. Pour le reste, le pilote, comme la majeure partie de la saison 1 d'ailleurs, est un peu sage. La diffusion sur M6, qui commence demain samedi 1er décembre à 20h50, est donc l'occasion pour le public français qui s'intéresse aux séries US sans les regarder au rythme des diffusions américaines (toi, ta tante, ta maman... mais hélas pas moi) de découvrir cette première saison. Si j'ai un conseil à te donner : accroche-toi quelques épisodes. Once Upon A Time a mis un certain temps, l'année dernière, à s'imposer comme top priorité sur ma série-liste (je l'avais déjà dit), comme disait l'autre. Mais elle est assez addictive, plutôt cohérente (merci la magie, qui élucide n'importe quelle incongruité) et surtout beaucoup plus intéressante à partir du dernier tiers de la saison 1 / début de la saison 2, où les enjeux et les alliances changent progressivement, révélant des personnages beaucoup moins manichéens qu'on ne l'avait cru au début...
J'ai été un peu déçu par la VF (comme dans la majorité des cas lorsque j'ai connu la série en VO avant de découvrir sa VF) : rien n'arrivera jamais à la cheville de l'impeccable VF de Desperate Housewives, si tu veux mon avis, mais bon, ce n'est pas non plus une catastrophe nucléaire du niveau de la VF de How I Met Your Mother. De toute façon, M6 proposera la série en VM (enfin, sur les réseaux adaptés, je suppose), alors tu choisiras. Oui oui, j'ai décrété que tu allais évidemment regarder M6 samedi soir, sur mes conseils, parce que, hein, que ferais-tu de plus intéressant de toute façon ? Sortir en teu-boî ? Bitch please, c'est plus de ton âge. Regarder la finale de Danse avec
Je continue, personnellement, à déplorer la lenteur avec laquelle les séries US arrivent en France sur nos chaînes hertziennes / TNT, même si j'ai bien conscience des délais nécessaires, pour s'assurer que la série n'est pas un four monumental annulé aux USA au bout de trois épisodes, pour négocier et acheter les droits de diffusion, et pour assurer le doublage. Je continue de penser que vu les usages actuels de consommation de ces séries par leurs publics cibles (= en France, du djeunz de moins de 35 ans qui n'a pas envie d'attendre un an pour se gondoler devant le génie de Game of Thrones, et qui va même souvent jusqu'à
Mais franchement, s'adresser à des blogueurs passionnés de séries pour leur faire découvrir le pilote de Once Upon A Time en novembre 2012, c'est cruellement nier la manière dont ces séries sont, justement, consommées par ces blogueurs.
La valeur ajoutée de notre présence à cette "avant-première", pour justement pallier cet état de fait et enrichir notre expérience de téléspectateur, c'était de
Alors j'ai joué.
Forcément...