La recette universelle du bonheur existe-il ? Nombre de livres, de chercheurs ont essayer de trouver une réponse, alors qu’en fait il en existe plusieurs. Cependant, le bonheur demande, je crois une prise de conscience, de s’arrêter et de réfléchir sur notre vie, est nécessaire .. Il ne faut pas s’attendre que le bonheur soit là 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, car il y a des évènements qui ne sont pas toujours agréable a vivre mais une personne optimiste a plus de chance de passer au travers et de retenir les bons côtés
Nuage
La recette du bonheur
Des chercheurs ont démontré que chacun a un certain pouvoir sur son bonheur.
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NATHALIE CÔTÉ collaboration spéciale
La Presse
Quel est le secret des gens heureux? Bien des psychologues, sociologues, médecins et philosophes se sont penchés sur cette question, sans trouver LA réponse.
«Quiconque prétend connaître la recette du bonheur est incontestablement un charlatan. Faites un grand détour afin de l’éviter», tranche l’auteur belge Léo Bormans, qui a joint une centaine de chercheurs de 50 pays pour son livre Happiness, le grand livre du bonheur.
Il y aurait en fait plusieurs recettes, qui varient d’une personne à l’autre.
Cependant, des chercheurs ont démontré que chacun a un certain pouvoir sur son bonheur. Ils l’ont même chiffré : 40 %. En effet, 50 % de notre capacité à être heureux serait génétique. Environ 10 % serait plutôt lié à différentes circonstances (emploi, revenu, situation conjugale, état de santé, etc.). Le reste ne dépendrait que de nous.
Léo Bormans, qui publiera sous peu au Québec son nouveau livre intitulé Optimiste!, propose de s’entraîner à voir le verre à moitié plein.
«Jusqu’à tout récemment, nous tenions pour acquis que l’optimisme était un trait de caractère. On ne pouvait pas y changer grand-chose. Cette idée est désormais dépassée, car elle est inexacte d’un point de vue scientifique. L’optimisme s’apprend.»
Comment? En misant notamment sur la psychologie positive, approche mise au point par le psychologue américain Martin Seligman. Elle s’appuie sur les forces des individus. Elle ne vise pas à nier la souffrance liée aux malheurs de la vie, mais elle cherche à en tirer profit.
«Sur le coup, une expérience malheureuse n’est jamais une bonne nouvelle», convient Lucie Mandeville, professeure au département de psychologie de l’Université de Sherbrooke et spécialiste de la psychologie positive. «Mais une étude a démontré que 80 % des gens en retirent des bénéfices. L’être humain possède des forces, des talents et des ressources qui subsistent malgré ses souffrances, ses limites et ses failles. La considération des aspects positifs permet de redonner l’énergie nécessaire à tout changement personnel.»
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Les ingrédients néfastes
L’ennui
«Les maladies chroniques frappent plus de 80% des personnes de 50 ans et plus qui mènent une vie solitaire et malsaine. Or, elle touche seulement 5% de celles qui ont une bonne vie sociale et aiment travailler ou s’adonner activement à un passe-temps», indique Ernst Gehmacher, du Bureau pour l’organisation de la recherche en sciences appliquées à Vienne, en Autriche.
La mauvaise humeur
Ceux qui voient la vie en noir vivent moins longtemps. Voilà la conclusion de chercheurs de l’Université du Kentucky qui ont analysé les récits autobiographiques de 700 religieuses rédigés lorsqu’elles avaient environ 20 ans. Les deux tiers de celles qui ont manifesté le plus d’émotions positives ont atteint 90 ans. À peine 30 % de leurs consoeurs plus malheureuses étaient toujours en vie à cet âge. Une autre étude réalisée à l’Université de Yale conclut que les personnes optimistes vivent en moyenne 7,5 années de plus que les pessimistes.
Les émotions négatives
Un chercheur de l’Université du Kansas a invité des cobayes à plonger leur bras dans l’eau glacée. Il a démontré que les personnes porteuses d’espoir toléraient la douleur deux fois plus longtemps que celles éprouvant des émotions négatives.
Le pessimisme
Il y aurait la moitié moins de maladies cardiaques chez les personnes optimistes, selon une étude réalisée par Laura Kubzansky, de l’Université Harvard.
L’anxiété
Des recherches sur des animaux ont montré que des conditions anxiogènes intenses provoquaient une hausse de 30 % de l’agressivité du cancer. Elles favorisaient aussi l’apparition de métastases.
Refuser l’aide
Le soutien psychologique aide les malades à survivre plus longtemps. Le chercheur américain David Spiegel a réalisé une étude auprès de 86 femmes souffrant d’un cancer du sein incurable. Celles qui ont bénéficié d’une thérapie de soutien de groupe et d’apprentissage de l’autohypnose ont survécu 36,6 mois contre 18,9 mois pour les autres.
Sources : Le pouvoir anticancer des émotions, de Christian Boukaram, et Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires, de Lucie Mandeville