Un squelette retrouver dans un stationnement donnait des indices qui cela pouvait être un roi ayant une très mauvaise réputation a son époque .. Les tests d’ADN semblent affirme que ce corps était bel et bien le Roi Richard lll
Nuage
- Les restes du roi Richard III bel et bien retrouvés
La dépouille de Richard III n’avait jamais été retrouvée. Certains disaient que son corps reposait dans une chapelle ou un couvent rasés depuis, d’autres qu’il avait peut-être en fait été jeté à la rivière.
Photo AFP / Courtoisie / Université de Lenceister
LONDRES – La solution d’un des grands mystères de l’histoire anglaise se trouvait dans un parking: le squelette exhumé fin 2012 sous le bitume de la ville de Leicester (Centre) était bien celui de Richard III, figure sombre de la monarchie dont la dépouille avait disparu 500 ans plus tôt.
L’université de Leicester, qui a mené les investigations, a conclu lundi qu’ «au-delà de tout doute raisonnable, le corps exhumé en septembre 2012 est bien celui de Richard III, dernier roi Plantagenêt d’Angleterre».
Le suspense a été entretenu jusqu’au bout et la nouvelle annoncée en grande pompe lors d’une conférence de presse a été saluée par une salve d’applaudissements.
Le thriller archéologique tenait en haleine la communauté scientifique et les tabloïdes, passionnés par «le roi du parking».
Tout a commencé au mois d’août quand, munis d’un plan médiéval, les experts de l’université ont entrepris de fouiller le sous-sol d’un parc de stationnement municipal du centre-ville. Bingo: début septembre, ils ont exhumé le squelette bien conservé d’un homme, avec des indices troublants: une colonne vertébrale déformée (le roi était atteint de scoliose) et des blessures s’apparentant aux coups mortels infligés sur un champ de bataille, notamment un reste de flèche fiché entre les vertèbres. Le corps n’était pas dans un cercueil, mais enveloppé d’un simple linceul.
Dépouille jamais retrouvée
On savait jusqu’à présent que le monarque, à la sinistre réputation, avait péri en 1485 les armes à la main à la bataille de Bosworth Field, à proximité de Leicester.
Son corps ensanglanté avait ensuite été exhibé à dos de cheval entre le champ de bataille et la ville et enterré dans une tombe sans nom.
Mais sa dépouille n’avait jamais été retrouvée. Certains disaient que son corps reposait dans une chapelle ou un couvent rasés depuis, d’autres qu’il avait peut-être en fait été jeté à la rivière.
Il a fallu attendre des tests ADN et la collaboration de deux descendants de la famille de Richard III, dont un menuisier londonien «abasourdi» par cette découverte, pour que cette énigme de plus de cinq siècles soit enfin résolue.
Ces tests «montrent de manière forte et convaincante qu’il s’agit bien des restes de Richard III», ont expliqué les spécialistes de l’université.
D’autant que les indices fournis par le squelette étaient aussi importants, notamment les blessures visibles sur son visage et sur son postérieur, probablement infligées à sa dépouille quand elle a été exhibée publiquement.
Richard III n’a régné que deux ans, mais affublé d’une image d’usurpateur et de tyran sanguinaire, il reste l’un des plus monarques les plus fameux du trône d’Angleterre.
Il doit notamment cette «célébrité» au dramaturge William Shakespeare qui l’a immortalisé sous les traits d’un tyran bossu ayant fait trucider deux neveux qui lui barraient l’accès au trône, ancrant dans l’histoire sa détestable réputation.
Certains historiens espèrent que la découverte de sa dépouille sera l’occasion de porter un nouveau regard sur son règne et de faire crédit au réformateur visionnaire qu’était à leurs yeux Richard III.
Avant que le mystère ne soit élucidé, le débat est allé bon train sur le lieu propice au repos du dernier roi Plantagenêt.
L’université de Leicester a estimé lundi que la cathédrale de la ville serait appropriée à son rang. Auparavant, d’autres ont proposé celle d’York ou l’Abbaye de Westminster à Londres où reposent nombre de souverains.
Le Palais de Buckhingham s’est refusé à tout commentaire lundi, mais ces derniers mois, les experts auprès de la couronne ont fait valoir que la réputation de Richard III ne plaidait pas en faveur d’une inhumation dans la capitale.