Je sais réconforter mes enfants lorsqu’ils ont un chagrin, les prendre dans les bras et les laisser pleurer.
Je sais me réjouir avec eux.
Mais je ne sais pas toujours écouter leurs colères.
Lors de ma formation, j’ai pris conscience à quel point il était bon de vivre ses émotions. Quoi qu’il arrive elles s’exprimeront d’une façon ou d’une autre. Une colère souvent tue se transformera en douleur à la poitrine, une boule dans la gorge ou autres symptômes corporels… Il est aussi fréquent qu’en ne vivant pas la bonne émotion enfant on s’embrouille adulte. J’avais par exemple tendance à faire taire la colère de mon fils en parlant de fatigue…
La colère chez l’enfant est difficile à accompagner et la nuance est subtile entre l’accueillir pour la laisser s’exprimer et le laisser tout faire.
Dès que mon fils commence à s’énerver j’ai envie de le faire taire et qu’il arrête sans chercher à comprendre et je ne parle pas de ma gamine qui à presque 3 ans réagit fortement à la frustration. Pourtant la colère permet de s’adapter et de dépasser l’injustice, la frustration ô combien fréquente à cet âge la.
Je vous donne un exemple.
Ce matin ma fille se lève, comme à son habitude elle est de charmante humeur quand elle est réveillée par un petit bruit. Elle va direct sur le canapé en chouinant et se met à demander « maman la télé s’il te plait », « non ma chérie je l’allumerais quand vous aurez fini le petit déjeuner ». S’en suivent alors des larmes, des cris, des demandes de plus en plus fortes qui se résument à « téléééééééé ». Moi je continue à faire ce que j’ai à faire en disant de ci de là » non! », moi aussi je me réveillais… Et puis je me suis souvenue.
« tu as raison d’être en colère c’est dur pour toi tu voulais regarder la télé et je ne le veux, c’est normal de réagir comme tu le fais ». Ma fille s’est alors levée est venue dans mes bras. Elle s’est arrêtée de pleurer. Puis elle est retournée sur le canapé boire son biberon sans plus me parler de la télé.
Ouaouh!
J’ai été moi même étonnée.
Mais quand on y pense c’est logique. N’avez vous donc jamais eu envie de mordre la personne qui vous demandait de vous calmer quand vous étiez furax?
Je n’ai pas accepté et cédé à l’envie de ma fille mais j’ai reconnu que ma règle pouvait être dure pour elle.
J’ai encore besoin de pratique et de vigilance…
Hier, mon fils à qui j’avais essayer de raconter ma formation un peu plus tôt commence à s’énerver et à faire des gestes plus agressifs. Moi direct, fatiguée, impatiente je m’empresse de lui dire « ah non tu arrêtes tout de suite » et lui de me regarder » ah non elle a dit quoi la dame, j’ai le droit de me mettre en colère » et mince bingo… Et me voilà de rire, sale môme qui pige tout!
Dans tous les cas je sais bien que quoi que je fasse j’aurais droit à des reproches en règle à l’adolescence mais je tente de garder mes yeux et mes oreilles ouverte et essayer de tendre le plus possible vers une éducation bienveillante et respectueuse de mes enfants…
Mais que la route est tortueuse!
Si vous avez expérimenté l’accompagnement de la colère de votre enfant et que ça a marché n’hésitez pas à me le raconter en commentaire ça servira aux autres!!!