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LA COMMUNAUTÉ DANS LE NOUVEAU MONDE – les premiers pas 17

Publié le 05 février 2013 par Honorquest

paysage-rouge.jpgEnfin nous trouvons aussi dans le 5 les structures de la justice réparatrice. Comme les Premières Nations d'autrefois la police et la prison ne sont pas nécessaires dans la vie des communautés. Par contre, il arrive, bien que rarement puisque tous et toutes ont reçu une bonne éducation basé sur la vérité, qu'une personne perde le sens des réalités et fasse du tort à d'autres personnes. Le cercle répond à ce problème par le biais de la justice réparatrice.

Dans la communauté les gens sont solidaires les uns des autres. C'est cela qui est différent de la société technocratique. Nous assumons nos responsabilités les uns envers les autres. Si l'on voit que quelqu'un a des problèmes, on lui parle. Si nous voyons que la communauté a des problèmes, il faut trouver des solutions à ces problèmes. Personne ne peut s'en laver les mains. On doit s'entraider et prévenir les problèmes avant qu'ils ne deviennent dangereux pour la communauté. S'il y a deux personnes en conflit, ils seront amenés à une résolution. Les deux sont dans l'obligation de trouver une entente. La communauté ne peut pas souffrir qu'il y ait de la mésentente en son sein, parce que tout peut être empoisonné par cela. Si les deux ne réussissent pas à s'entendre ensemble, une autre étape doit être entreprise. Chaque personne va alors se choisir un représentant, soit une personne pour l'appuyer et un médiateur est choisi au consensus des deux personnes et leurs représentants ayant un problème, pour diriger la discussion. Là encore, ils devront parler dans le cercle pour arriver à la solution qui sera le consensus de toutes les personnes présentes. Il faut prendre le temps nécessaire pour y arriver. C'est parfois un processus laborieux, mais il crée beaucoup de guérison.

La justice réparatrice est bâtie sur ce même principe. Si nous avons deux personnes qui ont un contentieux, souvent une victime et une personne ayant commis un méfait, ce sera par consensus que va être établie la réparation du mal qui a été fait. Et c'est ainsi qu'on aura une véritable guérison du méfait, parce que la personne qui a souffert, la victime, a l'opportunité de raconter tout ce qu'elle a vécu et le contrevenant est obligé de l'écouter.

C'est ce qu'on n'a pas présentement dans le système judiciaire occidental. Le contrevenant n'est pas obligé d'écouter ce que l'autre a à dire - même s'il l'entend - parce que l'autre est en opposition à lui. Cette opposition est une chose qui est débattue par des avocats. Ce n'est pas la victime qui parle directement à la personne qui lui a fait du mal pour lui dire, en détail, tout ce qu'elle a vécu, de sorte que l'autre soit obligé de l'écouter, de la regarder dans les yeux. Pourtant, ainsi déjà, il y aurait une guérison qui s'effectuerait chez la victime, parce qu'elle serait capable de vider son sac, elle serait capable de vider son cœur de tout ce qui est arrivé à la personne concernée.

Si le contrevenant est obligé de rester là et d'écouter la victime, il pourra vraiment comprendre la portée de ses gestes. Il aura ensuite son tour pour s'exprimer dans le cercle. Après ces partages, les personnes qui accompagnent le contrevenant et la victime, ainsi que les membres de la communauté concernés par ce qui est arrivé, décident ensemble, en consensus, quelle réparation va satisfaire tout le monde, c'est-à-dire la communauté, la victime et la personne qui a commis le méfait. Donc, tout le monde va être d'accord dans ce qui sera établi comme réparation, même le contrevenant. Ainsi, il y aura vraiment une réparation et une guérison qui seront effectuées. Et le méfait laissera beaucoup moins de marques et devient parfois même quelque chose de positif.

Dans la société technocratique, celui qui a commis un méfait est mis en prison, où il n'a aucun rapport avec la victime. Il n'a jamais vraiment écouté ce que ses gestes ont pu provoquer comme souffrance. On impose une punition qui ne laisse aucun espoir de réhabilitation, parce qu'il n'y a aucun lien entre ce que vit le contrevenant et l'objet de son méfait. Si la personne a fait, par exemple, du vandalisme et qu'en conséquence, il faut qu'elle nettoie tout et qu'elle rembourse les personnes lésées, elle ressentira directement les conséquences de ce qu'elle a fait et le coût de leur réparation. Surtout si cette personne était au départ d'accord pour réparer ses méfaits. Dans la justice réparatrice il y a réparation, réhabilitation et donc guérison et retour à l'harmonie.

Nous retrouverons tous ces principes sur une octave supérieure dans le 7, la nation. Voilà, il me fallut 4 jours finalement pour décrire la communauté dans le nouveau monde. Il y a des actions de transition qu'il me faudrait aussi décrire, pour l'étape intermédiaire entre le monde que nous connaissons actuellement et cette communauté idéale. J'attendrai la fin des niveaux du cercle sacré pour en parler je pense… nous verrons. Pour l'instant je prends une journée pour souffler un peu avant d'aborder le prochain niveau. Par contre, svp, vos commentaires sont importants. Si je ne ressens pas le pouls de vos retours sur ce travail je ne sais pas accorder mes écrits à vos besoins. Certaines journées n'ont vue aucun commentaires notamment les amis 13. Mais bon, je continue…

À bientôt

Aigle Bleu


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