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C’est beau une planète la nuit

Publié le 06 février 2013 par Nuage1962

Grâce aux satellites, des parties du mondes sont visibles la nuit… lueurs naturelles, lumières artificielles, feux, exploitations tout y est même la nuit
Nuage

C’est beau une planète la nuit

Lueur naturelle

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

par Caroline Cardona

 

En décembre 2012, les scientifiques de la Nasa ont dévoilé un regard inédit sur notre planète. Grâce au recueil de données issues d’un nouveau satellite, ils ont reconstitué une vue composite de la Terre, de l’espace, formée à partir d’images de nuit sans nuage.

Le résultat : une mappemonde bleue comme de l’encre constellée de lueurs artificielles et naturelles. Voici à quoi ressemble notre planète la nuit.

Le Nil : un fleuve lumineux

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

Ce cliché montre clairement une suractivité le long du Nil. En effet, si la vallée du fleuve et son delta ne représentent que 5 % de la superficie de l’Egypte, 97 % de la population y réside. Les lueurs proviennent donc de l’activité humaine qui est concentrée sur cette zone fertile entourée des déserts Lybique, Arabique et du Sinaï.

La planète en 1984

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© NASA Earth Observatory

En 1984, grâce aux données d’un satellite météorologique, une carte du monde de nuit avait déjà été réalisée, notamment pour cartographier les emplacements de lumières permanentes sur la surface de la Terre. A l’époque, la carte avait aussi révélé des inégalités en termes d’accès à l’électricité, 100 ans après son invention. En effet, les zones les plus lumineuses n’étaient pas forcément les plus peuplées. Comparez par exemple l’Inde avec l’Europe occidentale. Le Nil était tout aussi identifiable en 1984, tout comme la ligne du Trans-Sibérien, de Moscou à Vladivostok.

La planète en 2012, moins lumineuse qu’en 1984 ?

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

En 2012, les données obtenues par le satellite du programme Suomi NPP ont permi de réalisé cette carte sans nuage. Les vues ont été prises en avril et en octobre 2012. Il a fallu 312 orbites et 2,5 téraoctets de données pour obtenir cette image composite de notre planète. La technique utilisée permet de filtrer par type de lumière : électrique, naturelle, boréale, provenant d’un incendie, réfléchie, venant d’une torchère… Ici ce sont uniquement les lumières des villes qui ont été retenues, ce qui donne l’impression que la Terre est moins lumineuse qu’en 1984.

Les Amériques, surtout peuplées en bord de mer

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

Le satellite Suomi NPP a aussi permis de reconstituer des images réalistes du globe terrestre. Ici, on peut observer à quoi ressemblent l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud dans la nuit. On remarque que dans le Sud l’activité humaine s’est concentrée sur les contours du continent, surtout en bord de mer.

Lumineuses Asie et Océanie

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

On place aisément les zones les plus actives : le Japon, Hong Kong, Taïwan, Java… et les différentes capitales économiques et culturelles de cette partie du globe. Les fins observateurs retrouveront aussi le Nil !

Des lueurs étranges en Australie

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

La partie occidentale de l’Autralie est très peu peuplée. Pourquoi trouve-t-on donc dans cette région de nombreuses tâches claires ? Lors des passages du satellite Suomi NPP, des feux ravageaient les forêts de l’ouest australien. Ces feux paraissent immenses, mais cela s’explique par le fait que les données ont été collectées en plusieurs fois : les incendies se sont déplacés et le satellite a compilé les clichés formant de grandes traces de feu.

Les Etats-Unis et l’énergie

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

Comme décrit précédemment, le satellite a aussi capté les lueurs issues de torchères. Le gaz brûlé dans les exploitations énergétiques forme d’immenses flammes facilement repérable dans la nuit, comme on le devine dans le nord du Dakota. Sur le site de Bakken (en haut et au centre de la carte), se trouvent d’immenses gisements de schiste. Aux Etats-Unis, ce phénomène s’est accentué ces dernières années, comme le souligne un récent article du Figaro.fr.

Londres et Paris, villes de lumières

C’est beau une planète la nuit

© NASA Earth Observatory

Les grandes villes sont très facilement identifiables sur ces vues de nuit : Londres, Liverpool, Dublin, Paris, Lyon, Milan… On découvre aussi que le réseau électrique belge fonctionne plutôt bien et combien les chaînes montagneuses comme les Alpes sont de véritables frontières naturelles pour l’homme.

http://www.linternaute.com



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