Les interrogations des enfants sont souvent déroutantes, voire dérangeantes. Je suis désormais persuadé que la philosophie fut inventée par des parents qui répondirent à des questions existentielles avant de les théoriser.
Aristote, Socrate et les autres : remerciez vos enfants ! Donc, je fus interrogé par mon garçon de 10 ans sur « le sens de la vie ». OK : je gère. Plus embêtant lorsque le sujet de la mort fut abordée de manière simple et décomplexée. Ah.
Sujet sensible surtout lorsque l’on constate à quel point, au travers des médias, les adolescents sont parfois déstabilisés par ce type de questionnement intérieur à une période charnière de leur vie où la difficulté de mettre des mots sur le sens de sa vie est tellement immense.
Avec pour tragique conséquence : je ne préfère pas en parler.
Toutefois, armé de mon bon (?) sens de papa, je décrivis à mon fils le schéma suivant : on peut avoir une grande souffrance en soi, une anxiété profonde et sincère, une introspection inachevée…
On peut ne pas trouver un sens à sa vie mais cela ne justifie pas que l’on pense immédiatement à la mort. Malgré tout, la vie est une chance, bla, bla, bla… et j’ai progressivement détourné son attention en changeant de sujet et en orientant mon propos vers une thématique très souriante, de celles qui nous font aimer la vie.
Jusqu’à la prochaine rafale de questions…