« Je lance un appel solennel, ce matin, à tous les présidents de chaînes de télé françaises privées et publiques pour qu’enfin on parle tous les jours des otages français aujourd’hui entre les mains de terroristes au Nord Mali. »
Hervé Ghesquière, ancien otage en Afghanistan, journaliste à France 2, a lancé cet appel sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, samedi 24 novembre à 11h. Pourquoi je vous en parle? Parce que j’y étais…
Je ne sais pas si vous avez entendu ou vu quelques images de cette manifestation de soutien, mais, personnellement, je devais y être. Philippe VERDON, l’un des 2 otages, terriblement amaigri, épuisé, l’un des deux otages agenouillés sous la menace de kalachnikovs sur l’image qui a fait le tour des medias il y a un an, était un de mes meilleurs amis, pendant mes études de publicité. Il m’avait été impossible de faire le lien, concrètement, tant ces histoires n’arrivent qu’aux autres, mais lorsque son père, très digne, m’a serré samedi matin chaleureusement les mains en me rappelant nos jeunes années, j’ai tout retrouvé… Et j’ai enfin réalisé que cet homme était bien cet ami de jeunesse.
Avoir de ses nouvelles des décennies plus tard, dans des circonstances aussi tragiques m’a profondément choquée. C’est pourquoi, modestement, à travers mon blog, je vous invite à soutenir le père et les 2 enfants de mon copain Philippe Verdon et son collègue Serge Lazarevic. Je leur exprime ici toute ma sympathie.
Comme l’a défendu avec beaucoup de conviction Hervé Ghesquière, puis Jean-Louis Normandin sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, c’est la médiatisation qui peut sauver les otages français à l’étranger. Ils ne sont pas journalistes, mais on peut imaginer que leur souffrance n’en est pas moins grande. Pour les soutenir, il vous suffit dans un premier temps de vous inscrire sur Facebook à l’association « Liberons Philippe Verdon et Serge Lazarevic », association soutenue par » Otages du Monde ».
Tant qu’ils ne seront pas libérés, avec l’autorisation de l’association, je laisserai la banderole « Liberons Philippe et Serge » en tête de ce blog.
À très vite
Sylvie Uderzo