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Le projet socialiste est une simple négation de la morale chrétienne

Publié le 08 février 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Chronique donnée sur radio courtoisie le 9 février 2013

Soyons clairs : ce mariage homosexualiste dont on nous bassine jusqu’à la nausée ne doit pas faire l’objet d’un débat d’arguments juridiques, politiques ou égalitaristes. Les causes nous précèdent et les enjeux nous dépassent. La légalisation du mariage homo, ce ne sont pas seulement des arguments contre des arguments. C’est une idéologie contre une autre, une vision du monde contre une autre. Ce n’est même pas une lutte des civilisations, mais une lutte interne à notre civilisation.

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Le but de la manipulation est d’enliser l’affaire dans le « débat ». Il faut que tout le monde discute, tout le monde se fasse son opinion, se mette en question, s’enlise infiniment dans un « débat », c’est-à-dire dans ce que Heidegger appelait le « bavardage », continuelle déchéance dans le « On » et dans un pot commun dénué de sens. Ce débat parlementaire va finir par plancher sur le droit de vote des étrangers homosexuels nés par GPA dans une salle de shoot. « Abyssus abyssum invocatL’abîme appelle l’abîme. » dit le Psaume (42, 8).

Ainsi aveuglés, les chrétiens vont se faire démolir. Je vous livre quelques exemples. Car il y a une véritable dérive totalitaire du lobby homosexualiste. On le remarque quand on observe la police de la pensée homosexuelle à l’œuvre au Canada et aux États-Unis. Six États américains, dont New-York récemment, on légalisé le « same-sex marriage ».

  • Récemment, plusieurs médias aux États-Unis ont comparé ceux qui s’opposent au mariage des homosexuels à ceux qui, au XIXème siècle, étaient en faveur de l’esclavage et ceux qui, au XXe siècle, s’opposaient à la déségrégation.
  • Un photographe au Nouveau-Mexique, qui a été condamné à verser une amende de 7 000 $ pour avoir refusé de photographier un mariage lesbienou bien celui du service de rencontres eHarmony, qui a été forcé d’accueillir des homosexuels sous peine d’une amende de 2 millions de dollars.
  • C’est encore le cas de la chaîne de restauration Chick-fil-A, qui a été forcée d’abandonner son soutien à des organisations soutenant le mariage traditionnel pour obtenir l’approbation du syndicat des restaurants de Chicago.
  • Récemment, Frank Turek, un employé de la firme Cisco, a été licencié pour la publication d’un livre intitulé Correct, not Politically Correct: How Same-Sex Marriage Hurts Everyone. Turek, employé modèle, ne parlait jamais de ses opinions religieuses ou politiques au travail. Il a été victime d’une plainte d’un autre employé qui avait vu son livre en tapant son nom sur Google.
  • Récemment encore, Damian Goddard, un journaliste sportif, a été licencié pour avoir déclaré son opposition au mariage homosexuel. Dans un tweet, il avait écrit : « Je soutiens entièrement et de tout cœur Todd Reynolds et sa défense du sens traditionnel et authentique du mariage ». Le porte-parole de Sportsneta déclaré :« Damian Goddard ne convient plus à notre entreprise.»

Cette même logique arrive en France, et va toucher plus particulièrement l’Eglise catholique. Imaginez que les séminaires soient assignés en justice pour discrimination misogyne et homophobe, que les paroisses soient une à une condamnées parce qu’elles refusent la communion aux non-baptisés ou aux divorcés, que la Conférence des Évêques de France tombe pour manquement à la parité, le Catéchisme et la sainte Bible interdits de vente pour homophobie, etc. etc. Je rappelle qu’en 2005, Benoit XVI a clairement interdit la prêtrise aux personnes homosexuelles selon l’instruction de la « Congrégation pour l’Education catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l’admission au séminaire et aux Ordres sacrés ».

En fait, « la France blanche et catholique », on s’en fout, disait Nicolas Domenach dans un canard de comptoir, après la manif pour tous. On Mieux : selon un conseiller de François Hollande, « c’est essentiellement la France blanche et catholique qui était dans la rue. Ça ne va pas interrompre le projet de loi ». Enfin, ils se foutent de nous, et on se fout d’eux. Mais ce serait déjà un monde idéal.

La réalité est bien pire. Car la gauche est obnubilée par l’Eglise. Elle n’existe qu’en s’y opposant, qu’en se positionnant par rapport à elle.

Il suffit de jeter un oeil aux slogans agressifs de la manifestation pro « Mariage Pour Tous » du 16 décembre dernier, renchérit par les politiques de gauche. Taubira dit au Parlement qu’elle veut « arracher les enfants au déterminisme de la religion ». A l’entendre, le mariage pour tous était la suite logique d’une histoire entamée il y a deux siècles, «une lente évolution vers « l’égalité des droits dans un mouvement général de laïcisation de la société ». Exactement dans la ligne du laïciste Vincent Peillon, vous savez, celui qui refuse les débats non-autorisés dans les établissements catholiques au nom de la plus haute et plus pure religion socialiste. Le meilleur restant encore Jacques Attali qui affirme tranquillement (comme Eva Joly, d’ailleurs) qu’« Il convient d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse ». Il voit bien Noël se transformer en « fête des enfants » ou Pâques en « fête de la liberté ». Je vois bien la Toussaint se transformer en « jour de souvenir des grands républicains socialistes » et la Pentecôte en « fête du mutliculturalisme ».

C’est une dialectique. Le moment nouveau (le progrès), n’existe qu’en annulant et en supprimant l’ancien (la morale). La gauche n’existe que dans cette annulation, sans savoir où cette civilisation négative amène. Le progressisme est négatif et aveugle. On progresse vers le mauvais infini de Hegel, c’est-à-dire la simple négation du fini, la simple négation du réel. C’est aussi, et exactement, la définition du nihilisme. Dont acte.

Le 13 février 2013, le jour du mercredi des cendres, commence le carême. Une occasion de ressaisir en Dieu les défis terribles qui tombent sur notre société comme les cavaliers de l’Apocalypse.


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