Ma routine « soin du visage » est d’une grande simplicité : je me démaquille avec un mélange eau florale d’oranger + huile de colza. Et c’est tout. Quand j’ai mis du mascara ou des trucs du genre, je me démaquille à l’huile de coco vierge (ou peut mettre du ricin aussi, mais je préfère la texture du coco comme huile pour tout le corps).
Quand je prends un bain, j’en profite pour me mettre du miel liquide sur le visage (y compris les lèvres). Le miel, ça hydrate, ça désinfecte, ça apaise les rougeurs, ça régule le sébum, c’est donc génial pour tout type de peau, contre la morsure du froid, contre l’excès de soleil, pour les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. Bref, j’ai un pot de miel à demeure dans la salle de bain.
Contre les boutons, mon arme secrète, c’est le mélange : bicarbonate de soude + miel. Je fais une petite pâte, je la laisse une quinzaine de minute. Suite à l’action du bicarbonate de soude, le bouton se dessèche complètement mais la peau ne devient pas meurtrie pour autant, grâce à l’action cicatrisante du miel.
Avec ça, je n’enrichis pas grand monde. J’ai besoin de très peu de produits. J’ai une chouette peau. J’ai pas besoin de faire de masque. J’ai pas besoin de beaucoup de fond de teint.
Je ne « consomme » pas de la beauté, je la crée. Je décide moi-même de ce dont j’ai besoin et je sais exactement ce que je mets sur ma peau. Je prends le contrôle. Je m’émancipe tout en douceur. Mais fermement. Définitivement. Joyeusement. Petits moments d’auto-célébration narcissique.
Mona, je suis tellement d’accord avec vous :
« Il y a une différence essentielle entre la démarche qui consiste, pour une femme, à user de divers procédés pour se faire belle et séduisante, sans pour autant résumer son identité à cela, et l’imposition systématique d’attributs destinés à marquer le féminin comme une catégorie particulière, cantonnée à une série limitées de rôles sociaux. » (Mona Chollet, dans «L’omniprésence de modèles inatteignables enferme nombre de femmes dans la haine d’elles-mêmes».)
Combien de temps encore nous laisserons-nous dominer ?
Combien de temps encore participerons-nous à notre propre aliénation ?
Combien de temps encore serons-nous les objets d’un marketing réducteur et agressif ?