DE LANGUE. VI.
Nous sommes de lumière si étrangers vides
à ne plus sembler un lendemain L’hiver
un morceau d’ouate seul point
sur cette surface du monde encombrée
de maladies et de terreurs Nos cœurs
furent si rapidement esquissés Et
les souffrances si lourdes
sur les paupières Ce qui est par comparaison
est aveugle Que nos pieds ne sont-ils plus
dans les chaumes Bien au-delà
j’ai tenté de fermer les yeux
J’aimais une lumière d’aimer j’aimais
une lumière de langue
Mathieu Bénézet, De Langue in Œuvre, 1968-2010, Éditions Flammarion, Collection Mille & et une pages, 2012, page 708. Choix et présentation par Yves di Manno.
MATHIEU BÉNÉZET
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■ Voir aussi ▼
→ (sur remue.net) L’Œuvre poétique de Mathieu Bénézet
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