Max | Eaux foldingues

Publié le 14 février 2013 par Aragon

Ces jours-ci le Leuy, ce fou, léchait ma maison à Amou. Dax méritait bien son éthymologie. Les champs de maïs sur la route de Saugnac-et-Cambran brillaient de l'éclat des écailles des cent mille ablettes et goujons qui y batifolaient, étonnés de tant de liberté. "Que d'eau, que d'eau...", j'ai toujours adoré la phrase de Patrice Mc Mahon quand il vit la crue "du siècle" de Garonne à Toulouse...

Toulouse toujours : Ode me récitait cette comptine apprise à l'école Matabiau dans les années vingt : "Si la Garonne avait voulu Lanturlu ... mais la Garonne Lanturlu n'a pas voulu quitter le pays de Gascogne".

Alors, hommage à l'eau dans ce post aujourd'hui ! Au gluon de l'eau comme dirait Grouchat... Hommage à l'eau qui ne me sert d'habitude qu'à mouiller un peu mon Pastis, qu'à me laver de temps en temps, à faire ma vaisselle une fois l'an... Hommage à toutes les eaux hors-la-loi, hors-leurs-lits... Hommage à toutes les eaux folles et abondantes dont on a tant besoin. Le temps des chialeries, des sécheresses viendra bien assez vite !

Alors, si la Seine est bien la reine, si l'Adour a les plus beaux atours, si le Rhin a les plus belles chutes, si la Meuse est une gueuse,  si la Charente est à l'aise dans ses charentaises, c'est pas le Rhône, c'est bien Garonne qu'est sur un trône. Garonne n'est pas sortie de sa cuisse, Garonne vérifiez, Garonne bien mieux que ça : en Vall d'Aran, elle est bien sortie de l'oeil de Jupiter !