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Vos phobies vous gâchent-elles la vie ?

Publié le 17 février 2013 par Nuage1962

Vivre avec une ou plusieurs phobies ne doit pas être évident surtout si ces phobies sont parfois incontournables .. Certaines phobies sont vraiment handicapantes alors important de chercher un moyen pour se guérir
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Vos phobies vous gâchent-elles la vie ?

Vos phobies vous gâchent-elles la vie ?

PAR FRANCE LÉCUYER, INFIRMIÈRE ET PSYCHOTHÉRAPEUTE  | PHOTO: ISTOCK

Prendre un avion, recevoir une injection ou tomber nez à nez avec une araignée sont, pour certaines personnes, des situations qui provoquent une peur irraisonnée. Mais il y a de l’espoir…

Une phobie est une peur persistante, intense et irraisonnée déclenchée par la présence d’un objet, la survenance d’une situation particulière ou son anticipation. Toutes les phobies entraînent un phénomène d’évitement, qui est le seul moyen de se soustraire à la situation anxiogène. Si l’évitement paraît être une réponse plus aisée que l’affrontement, il ne garantit toutefois pas une vie normale. En effet, l’évitement entraîne un handicap lorsqu’il réduit l’autonomie d’une personne de façon importante ou qu’il altère la qualité de ses rapports sociaux.

Le contexte familial peut jouer un rôle majeur dans l’apparition d’une phobie, car l’enfant apprend un grand nombre de comportements auprès de ses parents. S’il voit sa mère ou son père réagir de façon démesurée devant tel ou tel objet, il aura tendance à reproduire ce comportement. Les discours verbal et non verbal ont également leur importance. Les anecdotes du genre: «Le voisin s’est fait mordre par un chien…», les commentaires tels que: «Fais attention, tu vas te noyer!», et les expressions faciales (une expression d’horreur à la vue d’une araignée, par exemple) sont autant d’apprentissages pour l’enfant.

En somme, lorsque le modèle donné par les parents est dysfonctionnel, l’enfant voit son risque de développer une phobie multiplié par trois.


Les phobies spécifiques peuvent également trouver leur origine dans un traumatisme ou une expérience désagréable, comme une morsure d’insecte ou de chien, une chute ou un accident de voiture. Toutefois, le nombre de phobies qui résultent d’un choc n’est pas très élevé, puisque d’autres facteurs entrent en ligne de compte. En effet, les schémas de danger sont aussi transmis génétiquement: la crainte des hauteurs, de l’obscurité, des animaux prédateurs ou des lieux inconnus est liée à une forme d’instinct ancestral de survie de l’espèce humaine. Ces peurs ont été justifiées à un moment ou à un autre de l’histoire et elles ont favorisé l’adaptation de l’individu à son environnement. Ainsi, dans une situation donnée, un comportement systématique de survie refait surface, ce qui entraîne une émotion intense et un réflexe d’évitement. Les contextes familiaux et environnementaux facilitent l’émergence de ce schéma inadapté à la vie actuelle.

1. Les phobies simples ou spécifiques sont les plus fréquentes (elles touchent de 6 à 7 % de la population). Parmi elles, on retrouve…

  • … les phobies situationnelles (avion, voiture, tunnels, ponts, orages, hauteurs, eau, endroits clos, etc.)
  • … les phobies du sang, des blessures, des piqûres et des interventions médicales
  • … les phobies des animaux

2. L’agoraphobie se caractérise par la peur de s’éloigner d’un lieu familier, d’avoir un malaise dans un lieu public, d’utiliser les transports en commun ou de se retrouver dans une foule.

3. Les phobies sociales concernent la crainte d’être jugé ou observé par un autre, de donner le spectacle d’un comportement inadapté ou d’une réaction anxieuse, la peur de parler en public, etc.

… des chiens: puisqu’un chien sent la peur qu’éprouve une personne, on prend une grande inspiration, on se détend et on le laisse s’approcher de nous et renifler notre main.
… des insectes: on manipule des insectes en caoutchouc très réalistes pour s’habituer à leur aspect. Ensuite, on visite un insectarium et on apprivoise la présence d’insectes.
… des reptiles: on visionne régulièrement des documentaires sur les serpents, jusqu’à ce qu’on se sente confortable. Ensuite, on visite un jardin zoologique qui abrite de vrais reptiles.
… de l’avion: dès qu’on se trouve à bord, on se distrait en parlant avec son voisin, en lisant un bon roman ou en écoutant une musique apaisante.
… de parler en public: avant le jour J, on imagine un scénario dans lequel notre présentation se déroule à merveille et on se le repasse souvent.
… de l’eau: on suit un cours de natation à son rythme. Au début, on se tient au bord de la piscine, puis on avance dans l’eau à une distance qui nous convient.
… des ascenseurs: on monte les quatre premiers étages afin d’apprivoiser nos sensations, puis on monte au neuvième et toujours plus haut. Pendant l’élévation, on se répète des choses telles que: «Les portes vont s’ouvrir» ou «J’ai tout l’air dont j’ai besoin.»

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