Share my Doc #1: Geek and Proud
Gros virage dans la programmation du micro festoche. Mais pas dans la thématique. Plus que jamais, il est question de fierté geek.
Indie Game: the Movie, Lisanne Pajot et James Swirsky, 2012
Si les autres documentaires présentés jusqu’à présent sont tous passionnants, celui-ci est, en plus, particulièrement émouvant.
Oui, il est question de jeux vidéo. Selon toute probabilité, cette expression a permis de diviser le nombre de lecteurs ici présents (pas bien nombreux) par quatre. Tant pis.
Oui, il est question de jeux vidéo. Il est surtout question de création et de la souffrance qu’elle engendre chez celui qui s’y colle au risque de se casser les dents violemment.
Il est question de créateurs indépendants. De mecs qui arrachent tout dans leur vie pour se concentrer sur un objet jusqu’à l’obsession. De la solitude qui découle de cette démarche. De la charge affective gigantesque qu’ils mettent dans ce qu’ils font. De l’extrême sensibilité dont ils font preuve dans des tâches bien mal perçues par les non initiés.
Crobarder des Mickey et tomber des lignes de code pour faire mumuse sur son ordi, pas de quoi siffloter du Céline Dion.
Si les préjugés contiennent tous une part de vérité, ils sont le plus souvent ce qui freine un processus fondamental: la curiosité.
C’est un film soigné. Des animations insérées ponctuellement viennent illustrer un argument ou un processus. L’élégante musique de Jim Guthrie vient parfaire une ambiance, souligner une secousse sismique interne. C’est un film soigné qui s’intéresse à des personnes touchantes qui font des choses surprenantes.
C’est un beau film. Qui fait du bien aux yeux et aux tripes.
En savoir plus:
- le site du film. Il coûte 9,99$. Soit 7,50€. Il est disponible en VO sous-titrée.